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  • En profondeur

Dans la question européenne, l’heure de vérité approche

11.04.2025 – Theodora Peter

La Suisse et l’Union européenne (UE) entendent surmonter la crise que traverse leur relation. Après d’âpres négociations, un nouveau paquet d’accords est sur la table. Mais sur le plan de la politique intérieure, ce rapprochement bilatéral reste controversé. Le peuple aura le dernier mot.

Illustration Max Spring

Quand le Conseil fédéral, peu avant Noël, a annoncé la bonne nouvelle, à savoir l’achèvement des négociations avec l’UE, le ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis (PLR), a parlé d’un «jalon important». «En ces temps très incertains, il est important d’avoir de bonnes relations avec l’UE et avec nos pays voisins», a-t-il déclaré aux médias.

Auparavant, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait fait exprès le déplacement de Bruxelles à Berne pour souligner l’importance de la conclusion de l’accord. «Nous sommes aussi proches qu’il est possible de l’être», a déclaré Ursula von der Leyen devant les caméras, évoquant un partenariat «d’égal à égal». Le paquet de négociations avec l’UE contient le renouvellement de cinq accords existants ainsi que trois nouveaux accords sur l’électricité, la santé et la sécurité alimentaire.

Avant ce rapprochement, une longue crise a marqué la relation entre la Suisse et l’UE. Ainsi, il y a trois ans, le Conseil fédéral avait rompu les négociations sur un accord-cadre institutionnel sans résultat (cf. «Revue» 4/2021). Les différends étaient insurmontables, par exemple concernant la protection salariale ou le droit de séjour des citoyens européens en Suisse. L’UE avait réagi à cela avec humeur et cherché des noises à la Suisse, notamment en la dégradant dans son prestigieux programme de recherche Horizon Europe (cf. «Revue» 5/2022).

«Plus grande place de marché du monde»

Après un temps de réflexion de moins d’un an, les deux parties se sont remises à négocier. Deux cents réunions plus tard, elles présentent un nouveau paquet d’accords, qui poursuit la voie bilatérale initiée il y a 25 ans. Le morceau de résistance de celui-ci reste la libre participation au marché intérieur européen, «la plus grande place de marché du monde», comme l’a souligné Ignazio Cassis. Rien que la Suisse et l’UE s’échangent tous les jours des marchandises et des services d’une valeur totale de plus d’un milliard de francs. «Notre prospérité en dépend.»

L’accès à un espace économique comptant près de 500 millions de consommateurs a un prix: pour en bénéficier, la Suisse devra verser 350 millions de francs par an pour la période allant de 2030 à 2036. Ce montant dit «de cohésion» ne rejoindra pas les caisses de l’UE, mais servira au développement des États européens économiquement faibles. Jusqu’ici, la Suisse payait 130 millions de francs par année.

La Suisse et l’UE s’échangent tous les jours des marchandises et des services d’une valeur totale de plus d’un milliard de francs.

Outre l’accès au marché intérieur de l’UE, la libre circulation des personnes est au cœur des accords bilatéraux. Elle donne à la population le droit de travailler et de vivre dans un autre pays de l’espace économique. Le libre choix du lieu de résidence et de travail est vital pour les plus de 500 000 Suisses vivant en Europe. En échange, les citoyens européens peuvent s’établir et travailler en Suisse.

Des exceptions pour le «Sonderfall» suisse

Dans ces nouvelles négociations, Bruxelles a tenu compte des intérêts particuliers de la Suisse. Par exemple, les citoyens européens ne pourront rester durablement en Suisse que s’ils y travaillent. Le but de cela est d’éviter qu’ils s’installent en Suisse uniquement pour profiter des meilleures prestations sociales qu’offre le pays par rapport à l’UE.

Une «clause de sauvegarde» a également été négociée: selon celle-ci, la Suisse pourra limiter l’immigration elle-même en cas de «graves problèmes économiques ou sociaux». Quand et comment ce mécanisme sera-t-il activé? La question reste ouverte et fera encore beaucoup parler d’elle dans les milieux politiques.

Autre point délicat: la protection salariale. À l’avenir, le principe appliqué dans toute l’Europe restera le suivant: «salaire égal pour un travail égal au même endroit». Cela protège le haut niveau des salaires suisses et empêche les entreprises européennes de proposer du travail en Suisse en pratiquant le dumping salarial. Cependant, les syndicats refusent la reprise de la réglementation de l’UE s’appliquant aux frais professionnels, qui s’appuie sur le pays d’origine des travailleurs détachés. Conformément à celle-ci, un travailleur polonais envoyé sur un chantier en Suisse ne recevrait pour ses nuitées et ses repas que la somme qu’il dépenserait pour cela en Pologne. L’Union patronale suisse trouve elle aussi cette réglementation «grotesque».

Les partenaires sociaux veulent donc convaincre le Conseil fédéral et le Parlement d’inscrire dans la loi que les tarifs suisses s’appliquent non seulement aux salaires, mais aussi aux défraiements. L’Union syndicale suisse a indiqué que dans la votation populaire à venir, elle ne soutiendrait les accords avec l’UE qu’à cette condition, entre autres.

Le libre choix du lieu de résidence et de travail est vital pour les plus de 500 000 Suisses vivant en Europe.

Le Conseil fédéral entend clarifier les questions ouvertes jusqu’en été, puis lancer une consultation sur le paquet global, y compris les changements législatifs concernés. Le Parlement se penchera sur le dossier européen à partir de 2026, et la votation populaire n’interviendra sans doute pas avant 2028, et donc après les prochaines élections nationales de 2027.

Opposition fondamentale de la droite

Au sein des partis, le nouveau deal avec l’UE a suscité des sentiments mitigés. Seuls les Vert-e-s et les Vert’libéraux se sont déjà clairement prononcés en faveur des accords. À gauche, le PS et les syndicats réclament des garanties politiques, tant en ce qui concerne la protection salariale que le service public.

Le PLR, parti du ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis, a lui aussi fait preuve de retenue après l’annonce de l’achèvement des négociations. «Nous n’applaudissons pas ces accords, ni ne les condamnons», a déclaré le parti libéral-radical qui, jusqu’ici, avait soutenu sans réserve la voie bilatérale. Et de préciser qu’il voulait d’abord examiner de près les nouveaux accords. Le Centre s’est lui aussi montré peu enthousiaste, évoquant néanmoins un «net progrès» par rapport à l’échec de l’accord-cadre en 2021.

Simon Michel, conseiller national PLR soleurois et CEO d’Ypsomed Holding, au siège de l’entreprise à Berthoud. Photo Keystone

 
 
Pour

«Vive les bons rapports de voisinage! Avez-vous déjà tondu votre gazon après 20 heures lors d’une belle journée d’été? Ou l’un de vos invités a-t-il déjà garé son véhicule sur la place de parc de votre voisin? Comme on se sent soulagé, dans une telle situation, si on ne reçoit pas une volée de bois vert ou la visite de la police! Cela vaut donc la peine d’investir dans de bons rapports de voisinage. Sur le plan social, ceux-ci favorisent la cohésion au sein d’un quartier, et donc l’entraide entre voisins. Et la valeur de l’immobilier est plus élevée dans un bon quartier que dans un quartier à problèmes.

Ce qui est bon dans le cadre du voisinage de proximité ne peut être totalement erroné à l’échelle de notre pays dans le contexte européen. Une bonne relation avec l’UE est importante non seulement du point de vue économique, mais aussi pour la société: nous pourrons profiter d’avantages sur le plan social, pratique et sécuritaire, tout en restant nous-mêmes et en conservant notre identité, nos propres règles, usages et lois.

Les accords bilatéraux constituent le socle de ces bons rapports de voisinage. Après 25 ans, nous voulons les cimenter et les renforcer, car il nous manque, par exemple, un accord sur l’électricité ou des règles pour le règlement des litiges. Avoir de bons rapports de voisinage et des règles claires entre la Suisse et l’UE ne signifie pas pour autant que nous devons reprendre les lois et les droits de cette dernière de manière irréfléchie. La Suisse conservera son identité et son indépendance même avec les Bilatérales III.»

«Une bonne relation avec l’UE est importante et pas seulement du point de vue économique.»

La réserve du camp bourgeois s’explique notamment par l’opposition radicale de l’UDC. Ce parti conservateur de droite, qui rejette tout rapprochement avec l’UE, s’arc-boute contre cet accord qu’il qualifie de «soumission à l’UE» parce que la Suisse, dans de nombreux domaines, devra reprendre le droit européen. L’UDC s’oppose aussi à l’immigration «incontrôlée». En 2020, son «initiative de limitation» avait toutefois échoué dans les urnes, la majorité des citoyens ayant alors refusé de remettre en question la libre circulation des personnes.

L’UDC effectue une nouvelle tentative: avec son «initiative pour la durabilité», déposée en 2024, elle exige que la Suisse limite sa population à dix millions d’habitants jusqu’en 2050. Actuellement, le pays compte neuf millions de résidents permanents. Le peuple se prononcera sur cette initiative polémique probablement en 2026, soit au moment où le Parlement débattra des accords bilatéraux. Un oui du peuple pourrait déclencher une nouvelle crise dans les relations avec l’UE.

Magdalena Martullo-Blocher, conseillère nationale grisonne, vice-présidente de l’UDC et entrepreneuse, fait la démonstration d’une pipette pendant la conférence de presse bilan 2025 du groupe EMS. Photo Keystone

 
 
Contre

«L’accord avec l’UE est un accord de soumission pour la Suisse, car il l’oblige à reprendre tout le droit européen actuel et futur dans des domaines importants comme le commerce, les transports terrestres et aérien, l’énergie, les denrées alimentaires, la santé, les finances, l’immigration et la formation. Si nous ne le faisons pas, l’UE nous imposera des sanctions et la Cour de justice de l’UE aura le dernier mot. La bureaucratie européenne est écrasante: aujourd’hui déjà, nous devrions reprendre des milliers de pages de directives. 150 fonctionnaires sont en train de réécrire notre Constitution et nos lois. Et pour cela, nous devrons encore payer des milliards! Or, l’UE est une structure déséquilibrée, qui commence déjà à vaciller. Un renchérissement important, un endettement colossal et des licenciements en grand nombre font le désespoir de ses citoyens et de ses entreprises. La Suisse s’abaisserait au niveau de l’UE et devrait abandonner sa démocratie éprouvée. Nous refusons cela!

Et rien ne nous y oblige. Avec sa force d’innovation, sa stabilité et sa neutralité, la Suisse est un partenaire apprécié sur le plan international. Elle mise depuis des décennies sur des accords de libre-échange: elle en possède 33, et n’a donc pas que l’UE comme partenaire. Nous avons signé de nouveaux accords avec l’Indonésie, la Corée, la Thaïlande, le Kosovo et l’Inde. Et d’autres sont en cours de négociation avec les États du Mercosur ainsi qu’avec le Japon, la Chine et les États-Unis. Aucun de ces pays n’exige que nous reprenions son système juridique! La Suisse doit rejeter ce contrat colonial avec l’UE. Dans le monde entier, les vents sont favorables à la Suisse, alors gardons notre propre cap!»

«Dans le monde entier, les vents sont favorables à la Suisse, alors gardons notre propre cap!»

Un large soutien nécessaire

Tandis que l’UDC rejette bruyamment tout accord avec l’UE, une locomotive fait encore défaut au camp des partisans. Outre la voix des partis politiques, celle des associations économiques telles qu’economiesuisse, est attendue, car, lors des précédentes votations sur les Bilatérales I et II, elles ont toujours pesé de tout leur poids dans la balance. Mais seuls certains représentants de l’économie, comme l’entrepreneur et conseiller national PLR Simon Michel, ont défendu les Bilatérales III avec conviction.

Afin que ces accords puissent réunir une majorité, déclare le politologue Fabio Wasserfallen, professeur de politique européenne à l’Université de Berne, il faut «que leur importance pour la Suisse soit martelée par de larges cercles». Sans un tel soutien de la part de l’économie, des partenaires sociaux et des partis, il est compréhensible que le Conseil fédéral agisse avec frilosité et ne veuille pas prendre le lead tout seul. «J’ai l’impression qu’on essaye une fois de plus de gagner du temps dans le dossier européen.» Cela servira-t-il plutôt les partisans ou les adversaires de l’accord? On l’ignore. Ce qui est certain, c’est que tôt ou tard, tout le monde devra choisir son camp sur la manière de réglementer les relations de la Suisse avec ses voisins européens.

Accéder au dossier: www.revue.link/voisins

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Commentaires :

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    Arye-Isaac Ophir, Israel 08.05.2025 à 06:58

    Das Bemühen der Schweizer Regierung, den Inhalt des Vertrags geheim zu halten, löst bei mir alle Alarmglocken aus! Kann es sein, dass diverse Spitzenpolitiker davon träumen, zu Marionetten im EU-Theater zu werden?

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  • user
    Jean-Claude Hermenjat, Saillenard, France 06.05.2025 à 15:39

    Bonjour,


    Bravo à Marc LETTAU pour l’éditorial «Hautes falaises» de la «Revue Suisse» d'avril 2025. En effet la Suisse est au milieu de l'Europe, donc elle est européenne! Vouloir perpétuer des «falaises infranchissables» entre la Suisse et l’Union européenne est un non-sens absolu. Je suis scandalisé par le commentaire de Magdalena Martullo-Blocher (p.7): «L’accord avec l’UE est un accord de soumission pour la Suisse…» C’est fondamentalement faux! Un accord, par définition, est «une entente, une harmonisation entre des personnes» (dictionnaire Larousse), voire des Etats, bref une transaction gagnante-gagnante. De plus, traiter l’Europe de structure déséquilibrée et vacillante est une offense majeure vis-à-vis de nos proches voisins.


    Non mais, est-ce que, en Suisse, les institutions sont-elles équilibrées? Est-ce normal que les millionnaires payent le même montant pour les cotisations maladies que ceux qui ont un faible revenu et aujourd’hui les petits revenus sont plutôt à la traîne. Question nourriture, la Suisse est incapable de nourrir sa population sans l’aide de l'Europe. Que ferions-nous si l'UE bloquait la frontière aux importations de céréales? Notre principal partenaire, ce n’est pas l'Indonésie, la Corée ou la Thaïlande, c’est l'Europe !


    Avec mes respectueuses salutations, Jean-Claude Hermenjat

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    Geneviève HUGO, France 29.04.2025 à 18:22

    En France depuis 1987, je vois le pays France se dégrader d'année en année!


    L'insécurité. Hôpital ne fonctionne plus. L'éducation nationale un désastre! La police ne se fait plus respecter! L'immigration on n'en parle même pas Affolant!


    Restons SUISSES, ne surtout pas rentrer en négociation avec L'U.E. L'U.E ne marche pas oui si nous rentrons en pourparlers nous serons (LA SUISSE) les vassaux de L'U.E. Soyons fiers que ce petit pays résiste à tout continuons de garder NOS VALEURS :TRAVAIL, RESPECT, AUTORITE, n'acceptons pas tous les immigrés, attention à L'ISLAM les frères musulmans voyez les ravages sournois qui sont en train de se profiler. VIVE LA SUISSE!

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    Dominique Soulas-de Russel, France 29.04.2025 à 14:28

    Des chiffres sont bizarres: pas plus de 10 Millions de Suisses au maximum, mais déjà 9 millions d'étrangers résidents: la Suisse ne contiendrait-elle qu'1 millions d'Helvètes ?

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      Marc Lettau, Redaktion "Schweizer Revue", Bern, Schweiz 30.04.2025 à 08:24

      Zu den aktuellen Zahlen:


      Ende 2024 zählte die Schweiz 9'048'900 Einwohnerinnen und Einwohner. Davon waren 2'278'700 in der Schweiz lebende Ausländerinnen und Ausländer. Bei seinen Prognosen geht das Bundesamt für Statistik (BFS) davon aus, dass die Zahl der in der Schweiz lebenden Menschen bis 2040 auf 10 Millionen steigen dürfte. Allerdings publiziert das BFS dazu unterschiedliche Szenarien mit recht weit auseinanderliegenden Zahlen (für 2040: zwischen 9,3 und 10,6 Mio.). 


      Details dazu: https://www.bfs.admin.ch/bfs/de/home/statistiken/bevoelkerung/zukuenftige-entwicklung/schweiz-szenarien.html

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    Arye-Isaac Ophir, Israel 20.04.2025 à 08:15

    Der Kernpunkt eines jeden selbständigen Staates ist seine Gesetzgebung. Nach obiger gute Nachbarschafts-Vorlage wird die schweizerische Justiz zum Gimik.

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    Arye-Isaac Ophir, Israel 19.04.2025 à 12:51

    An Stelle Kriege unter Europas Staaten, Friede, nachbarlicher Respekt und gemeinsame zivilisierte Wirtschaftsbeziehungen zum Wohle aller. Ein Himmel voller Geigen über Europas Vielkultur. DAS war der Gedanke der EU-Geburt. Was ist heute davon übrig geblieben? Kaum was vom Ursprung des hehren Gedankens. Wolken anstelle des Himmels und anstelle der Geigen Blechtrommeln. Die gemeinsamen Wirtschaftsinteressen sind nur noch Mittel zum Zweck eines zentralen Politbüros, eines Politsyndikats zur allgemeinen kulturellen Gleichschaltung der europäischen regionalen Vielkultur - so in etwa eine Art von administrativer Einpartei-Demokratie. Da passt die Schweiz als Urmutter demokratischer Verfassung mit ihrem Vielkultur-Volk als Souverän nicht ins Bild des neuen Europa nach Modus Brüssel-Berlin. Eine begehrte  Rosine mitten im Kuhfladen eben. Bisher waren die Schweizer relativ standhaft in ihrem Willen, ihre althergebrachte Individualität zu erhalten, ihr Recht und - vor allem - ihr Selbstverdientes selbst zu verwalten. Wie lange noch? Die Gier der EU, das private Guthaben der Schweiz einzuverleiben, ist riesig. Noch zum Glueck - im Gegensatz zu den EU Mitgliedsstaaten - hat das Volk das Sagen, das letzte Wort. Trotz der vielen EU-Mitläufer in der Schweiz bin ich der Hoffnung, dass sich die Schweiz dem Moloch EU nicht unterwerfen wird !

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    Mario Belloni, Dubai 18.04.2025 à 15:13

    Heute ist mir die neueste Ausgabe der "Schweizer Revue" übermittelt worden - und wiederum bin ich über deren Inhalt sehr empört!


    Als froher Auslandschweizer, zum Glück nicht in einem Land der Europäischen Union, verstehe ich den Sinn des ersten Artikels nicht. Auch der zweite Artikel "Beziehungskrise Schweiz-EU?" geht mir auch auf die Nerven!


    Was müssen wir noch zusätzlich mit der EU aushandeln? Wir haben mit der EU einen bilateralen Vertrag unterzeichnet, an dem wir uns als seriöse Schweizer hundertprozentig halten. Bei einem bilateralen Vertragsabschluss ist nicht vorgesehen, dass nachher einer der beiden Partner noch zusätzlich etwas bezahlen muss, was die EU von uns bereits erzwungen hat (Kohäsionsbeitrag für was und wen!). Man spricht von 350 Mio. Schwizer Franken in den nächsten fünf Jahren. Das ist eine reine Erpressung!


    Außerdem wenn wir diesen neuen Unterwerfungsvertrag, welcher leider von unseren Medien als "Bilateraler III Vertrag" auf lügnerische Weise verkündet wird, wird es mit unserer direkten Demokratie in der Schweiz zu einem bitteren Ende kommen. Fremde Richter werden dann über unser Schicksal entscheiden.


    Abschliessend noch eine Bemerkung zu den "Figuren", welche in der EU zur Zeit tätig sind. Welche und wie viele Staatsbürger der EU haben eine Frau von der Leyen, eine Kaja,Kallas, eine Frau Roberta Metsola oder einen Herrn Antonio Costa jemals demokratisch gewählt?.


    Über eine Sache bin ich sehr glücklich, ich gebe der EU noch für sehr wenige Jahre eine Überlebenschance und dann werden die europäischen Bürger wieder frei aufatmen können und wir Schweizer von diesen Witzfiguren nicht mehr belästigt werden!

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      Ursula Matheson, Los Angeles, USA 29.04.2025 à 21:44

      Es macht mich traurig zu lesen, dass sich meine Heimat, die Schweiz, wo ich aufgewachsen bin, wirklich mit solchen noch mehr bilateralen Beziehungen überhaupt darüber diskutieren. Unsere direkte Demokratie zu verlieren ist für mich unvorstellbar! Wir haben eine Hymne und da gibts ein Vers der heisst ‘betet freie Schweizer, betet‘. Wie lange dürfen wir noch freie Schweizer sein? Es ist ganz unvorstellbar für mich!

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    Lukas Schwitter, Thailand 17.04.2025 à 13:50

    Wie kann man einem solchen Konstrukt beitreten und dafür noch jährlich 350Millionen Schweizer Franken überweisen.


    Die EU wird von nicht gewählten Technokraten regiert und hat sich aufs übelste verschuldet. Ein Fass ohne Boden. Ausserdem beweisen sie täglich ihre Kriegsgelüste gegen Russland und da wollen sich die Schweizer sicher nicht mitreissen lassen. Vergesst diesen Verein, da gibts nur Verlierer.

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      Arye-Isaac Ophir, Israel 18.04.2025 à 16:50

      Ja, werter Herr Belloni, nach Menschenrecht müssen wir nicht. Aber eben, die Schweiz als Rosine mitten im Kuhfladen der EU... oder im Klartext: Erpressung nennt man das.

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    Thomas Rettenmund, Sao Miguel, Azoren 17.04.2025 à 10:13

    Sorry, der Verfasser dieses Artikel trieft vor abhängiger Übereinstimmung mit der bundesrätlichen Botschaft! Schon die Bilder von Pro und Contra sind manipulativ. Mich ärgert das sehr. Es ist keine fundamental Opposition gegen diesen Vertrag. - Er enthält Bestimmungen, die mit der Neuträlität und vorwiegend mit der Unabhängigkeit der Schweiz NICHT vereinbar sind. Basta. - Und es ist, auch von Frau Martullo-Blocher, richtig dargestellt, dass wir die EU finanzieren müssten, obwohl wir ein grosses positives Handelsvolumen mit der EU abwickeln. Dafür sollen wir die Volksrechte aufgeben (Initivativ- und Referendumsrecht) und dafür auch noch bezahlen? NEIN, NEIN. Mit den freiwilligen Adhäsionsmilliarden haben wir den guten Willen bezeugt, erst noch durch Volksabstimmungen bestätigt. Welches andere Mitgliedsland der EU tat das ebenfalls? Ich erwarte von der Redaktion hier eine absolut saubere, neutrale Berichterstattung, auch ohne polemische Bilder. Ich weiss, dass diese Publikation über das EDA finanziert ist. Aber das soll keinen Kniefall bedeuten. Denn die Finanzierung auch des EDA erfolgt über die Bürger und Steuerzahler. Der wahre Auftraggeber des Parlaments und der Regierung.

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    Margrit Keller New Zealand 17.04.2025 à 02:39

    Switzerland must keep their independence,don’t get dictated by the EU commission how to run your country. The EU is a bloated bureaucracy that is destroying/banning politicians elected by the people.

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    Redaktion "Schweizer Revue" 16.04.2025 à 09:49

    Liebe Leserinnen und Leser


    Wir erhalten derzeit vermehrt Zuschriften, in denen der Redaktion in teilweise beleidigender Weise unterstellt wird, sie mache Propaganda für einen EU-Beitritt der Schweiz . Wir veröffentlichen diese Kommentare nicht.


    Denn ein Beitritt der Schweiz in die EU steht in keiner Weise zur Debatte. Aber die Schweiz muss sich derzeit überlegen, wie sie ihre nachbarschaftlichen Beziehungen zur EU regeln will - oder eben nicht. Vor diesem Hintergrund ist der Vorwurf, die „Schweizer Revue“ betreibe Propaganda für die EU, absurd: Als Redaktion wollen wir lediglich aufzeigen, dass die EU-Frage in der Schweiz kontrovers und engagiert diskutiert wird.


    Marc Lettau, Chefredaktor der “Schweizer Revue”


    * * * * * *


    Chères lectrices, chers lecteurs


    Nous recevons actuellement de plus en plus de courriers qui insinuent, parfois de manière insultante, que la rédaction fait de la propagande pour une entrée de la Suisse dans l'UE. Nous ne publions pas ces commentaires.


    En effet, une entrée de la Suisse dans l'UE n'est en aucun cas à l'ordre du jour. Mais la Suisse doit réfléchir à la manière dont elle veut régler ses relations avec l'UE - ou pas. Dans ce contexte, le reproche fait à la « Revue Suisse » de faire de la propagande au service de l'UE est absurde: en tant que rédaction, nous voulons simplement montrer que la question de l'UE fait l'objet d'un débat controversé et engagé en Suisse.


    Marc Lettau, rédacteur en chef de la "Revue Suisse"

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      Katrin Neuenschwander, Gran Canaria 18.04.2025 à 11:38

      Der Beitrag von Dir, lieber Marc, bringts auf den Punkt: Die Nachbarschaft zur EU muss gepflegt und verstärkt werden. Claro!

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      Arye-Isaac Ophir, Israel 20.04.2025 à 08:36

      Dle Leitbild-Karrikatur sagt allerdings das Gegenteil, nämlich die Schweiz als Parasit. Total unpassend, Wirklichkeit verzerrend. DAS Parasitentum ist derweil nach wie vor das EU Politsyndikat.

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      Sandra Bühler, Mexiko 04.05.2025 à 05:50

      Herr Lettau, wie wäre es, hier nun schlicht selbstkritisch zu erkennen, dass Sie tatsächlich einseitig für die Vorlage Partei ergriffen haben, Sie aber den Sachverhalt neutral hätten darstellen sollen?


      Die klaren und ganz eindeutigen Reaktionen Ihrer Leserschaft ist untrüglicher Gradmesser. Leider schmollen Sie jetzt deswegen, wie eine beleidigte Leberwurst, anstatt sich bei Ihrer Leserschaft für Ihr Fehlverhalten zu entschuldigen.


      Merken Sie sich eins: Wir Auslandschweizer/innen sind keine unmündigen Kinder, die belehrt und auf den „richtigen“ Weg geführt werden müssen. Zugegeben, wir haben etwas Abstand vom täglichen Medienlärm in der Schweiz, aber genau dies gibt uns den besseren Überblick, um die grossen Linien und Zusammenhänge zu sehen. Ihre Aufgabe ist es, völlig sachlich und neutral zu berichten. Sobald erkennbar wird, was Ihre persönliche Meinung zu einem Thema ist, haben Sie versagt.

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        Marc Lettau, Chefredaktor der "Schweizer Revue" 05.05.2025 à 08:31

        Sehr geehrte Frau Bühler,


        Zum Aspekt der Ausgewogenheit: Unser Schwerpunkt zum Thema Schweiz-EU macht die Haltung der prominenten EU-Kritikerin Magdalena Martullo-Blocher ebenso klar sichtbar, wie die Haltung des Wirtschaftsvertreters Simon Michel, der den bilateralen Weg befürwortet. Die besten Argumente beider Seiten zeigen: Das ist der Ansatz, den die "Schweizer Revue" auch hier verfolgt. Wir bevormunden damit niemanden. Wir zeigen so aber auf, dass im Lande derzeit sehr intensiv und kontrovers über die Beziehungen der Schweiz zur EU diskutiert wird.


        Wenn wir in dieser Kommentarspalte festhalten, dass wir keine beleidigenden Kommentare zu einem "EU-Beitritt der Schweiz" veröffentlichen wollen, dann hat das zwei sehr simple Gründe: Erstens diskutiert die Schweiz nicht über einen EU-Beitritt; ein solcher steht wirklich in keiner Weise zur Debatte. Gegenstand der Diskussionen sind lediglich Verträge, die das Verhältnis zur EU klären sollen. Zweitens haben persönliche Beleidigungen in dieser Kommentarspalte grundsätzlich keinen Platz. Pointierte persönliche Meinungen lassen sich auch ohne verletzende Angriffe aufs Gegenüber zum Ausdruck bringen.


        So gesehen denke ich nicht, dass die Redaktion derzeit schmollt, "wie eine beleidigte Leberwurst". 

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    Caspar Pfenninger, Kanada 15.04.2025 à 08:52

    Beitritt der Schweiz in die EU? Auf keinen Fall! Wir haben in der Schweiz keinen Platz für die sich bereichernden Eliten aus Brüssel. Ende der Fahnenstange.

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      Margrit Keller, New Zealand 17.04.2025 à 02:40

      Totally agree with your comment

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      Thomas Rettenmund, Sao Miguel, Azoren 17.04.2025 à 10:24

      Um präzise zu bleiben. Dieses Vertragswerk ist keine Beitrittserklärung. Aber eine unterwürfige Position zur EU-Bürokratie. Und zu einer EU, die sich aktuell im Verfallsprozess befindet. - Eine Rückbesinnung auf die Römer-Verträge ist nicht zu erwarten, was das eigentliche Ziel der Brüsseler Organisation war. Eine Bürokratie, notabene niemals gewählt, hat Kompetenzen an sich gerissen, die nur die Staaten selbst haben dürfen. Was mischt sich eine Frau Ursula van der Leyen in militärische Auseinandersetzung ein, mit welcher Legitimität? Woher hat die EU-Kommission ein gesetzliches Mandat?

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    Jean-Jacques Marchand, France 14.04.2025 à 10:38

    Il faut cesser immédiatement ces pseudo tractations avec l'UE, tant cette dernière est néfaste. Quelques exemples seulement: Hydro-électricité: l'UE veut faire vendre les barrages au privé.
    Voitures électriques (catastrophes naturelles et humaines, particulièrement en Afrique): l'UE à l'origine de la mort de l'industrie européenne. Dépenses pharaoniques inutiles, tels les 24 millions de CHF alloué à la politique nataliste de la Turquie!
    L'UE complice avec des armateurs esclavagistes. Coût du Parlement UE: ~ 2.3 milliards CHF annuels pour 720 députés. Faîtes le calcul.
    Les lobbyistes ont pris la main sur les parlementaires. NON à l'UE!

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      Thomas Rettenmund, Sao Miguel, Azoren 17.04.2025 à 10:18
      Je partage entièrement cet avis. Je précise toutefois qu'il ne s'agit pas d'une adhésion à l'UE, mais bien d'un traité de soumission. Il faut s'y opposer si nous accordons de l'importance aux droits populaires tels que les droits d'initiative et de référendum. Ceux-ci constituent le pilier central de la démocratie directe, auquel nous ne devons jamais renoncer. Même si les partisans affirment que des tribunaux paritaires statueraient sur les cas litigieux, ce n'est pas vrai : c'est l'UE qui a le dernier mot, puisqu'elle menace de sanctions. Il suffit de voir la situation actuelle de la Hongrie, pour ne citer qu'un exemple.
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    Jean-Pierre Brandt, France 14.04.2025 à 09:40

    Cette dictature qu'est l'UE n'apporte de rien de bon. La Suisse n'est bonne qu'à courber l'échine et à payer des sommes colossales car elle est considérée comme "riche". On devra reprendre telles quelles les lois et le droit européens? Et notre démocratie, notre souveraineté? Qui sont déjà moribondes. Qu'à apporter l'ouverture des frontières? Est-ce que vous laissez votre logement ouvert lors que vous sortez? Les bandes d'Annemasse, de Lyon, voir de Marseille sont contentes, pour elles la Suisse est un supermarché en libre service. La libre circulation, le bon gag, lorsqu'une entreprise étrangère veut venir pour une mission en Suisse, on lui tamponne son permis, quand une entreprise suisse vient en France, il lui faut une assurance française, une fiduciaire française, etc.... Je connais des entreprises suisses qui ont refusé de venir faire des travaux chez moi à cause de ces raisons, alors que je suis à 5km de la frontière. La libre circulation de personnes.... le bon gag, j'ai des ancêtres qui habitaient en France, il y a plus de 100 ans, donc bien avant cette UE. Et les italiens, espagnols et portugais qui sont venus en Suisse dans les années 60, ils ont eu besoin de la libre circulation? Vivement que l'UE implose

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    Flor Küng, Espana 13.04.2025 à 21:20

    En este momento donde la UE está mal gestionada es el peor momento para unirse a la UE. Me parece que hay que esperar, ya que Europa está en su mayor crisis política y económica y ni hablar de las libertades. Gracias.

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