Susanne Mueller, États-Unis

Que faut-il pour pouvoir dire: ici, je me sens à la maison?

Aujourd’hui, je me sens chez moi là où se trouve mon ordinateur. Je travaille exclusivement en ligne, et je peux le faire partout où j’ai une connexion à Internet. C’est un peu triste de devoir l’avouer, mais c’est la réalité d’aujourd’hui.

Comment et quand montres-tu au quotidien que tu es suisse?

Je le mentionne toujours quand je me présente, car cela amène des sujets de conversation agréables comme les voyages, la randonnée, le ski ou le chocolat. Mais je dis aussi que les femmes, en Suisse, n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1971!

Lorsque des ami·e·s souhaitent un menu typiquement suisse: que leur cuisines-tu?

Une fondue au fromage. J’ai appris à la faire autrement qu’à partir d’un paquet tout prêt, et je me réjouis de constater qu’elle a toujours bon goût.

Te sens-tu parfois étrangère quand tu visites la Suisse?

Oui, il m’arrive parfois de devoir demander l’itinéraire dans le bus. Les gens ont du mal à comprendre qu'on ne peut pas tout savoir ou qu'on n'est pas obligé de tout savoir, même si l’on parle le suisse allemand.

Dans quelle langue rêves-tu?

En suisse allemand, mais parfois aussi dans un mélange de langues. Il y a des années, alors que je rentrais de Chine aux États-Unis, j’ai rêvé que je parlais couramment le chinois. Mais quand ma voisine m’a réveillée, j’ai remarqué que ce n’était pas le cas. C’était un peu frustrant.