Concernant la question européenne, l’heure de vérité approche, «Revue» 2/2025
Thomas Rettenmund, Sao Miguel, Açores
Les accords bilatéraux proposés ne sont pas une déclaration d’adhésion de la Suisse à l’UE, mais une position de soumission vis-à-vis de la bureaucratie européenne. Et cela, vis-à-vis d’une UE qui se trouve actuellement dans un processus de désintégration, avec une bureaucratie qui s’est emparée de compétences que seuls les États devraient avoir.
Ursula Matheson, Los Angeles, États-Unis
Cela m’attriste de lire que la Suisse, où j’ai grandi, discute de relations bilatérales avec l’UE. Perdre notre démocratie directe serait impensable pour moi! Notre hymne national contient l’expression «des Suisses libres» (en allemand: «betet, freie Schweizer, betet»). Combien de temps serons-nous encore libres?
Jean-Claude Hermenjat, Saillenard, France
Bravo pour l’éditorial sur la question européenne. En effet, la Suisse est au milieu de l’Europe, donc elle est européenne! Vouloir perpétuer des «falaises infranchissables» entre la Suisse et l’UE est un non-sens absolu. Je suis scandalisé par le commentaire de Magdalena Martullo-Blocher: «L’accord avec l’UE est un accord de soumission pour la Suisse…» C’est fondamentalement faux! Un accord, par définition, est une entente, une harmonisation entre des personnes, voire des États, bref une transaction gagnant-gagnant. De plus, traiter l’UE de structure déséquilibrée et vacillante est une offense majeure vis-à-vis de nos proches voisins. Les institutions sont-elles équilibrées en Suisse? Est-ce normal que les millionnaires payent le même montant pour les cotisations maladie que ceux qui ont un faible revenu? Par ailleurs, la Suisse est incapable de nourrir sa population sans l’aide de l’Europe. Que ferions-nous si l’UE bloquait les importations de céréales? Notre principal partenaire, ce n’est pas l’Indonésie, la Corée ou la Thaïlande, c’est l’Europe!
Katrin Neuenschwander, Grande Canarie
L’article de la «Revue» et l’éditorial du rédacteur en chef résument bien les choses: la Suisse doit prendre soin de ses liens de voisinage avec l’UE et les renforcer. Claro!
Jürgen Jurisch, Hambourg, Allemagne
La Suisse est entourée de pays européens et elle ne peut s’en sortir qu’en négociant et en signant des accords. Elle participe au marché libre européen: chaque jour, des marchandises et des services d’une valeur totale de plus d’un milliard de francs s’échangent entre la Suisse et l’UE. Qu’adviendrait-il si l’UE résiliait tous les accords – y compris la libre circulation des personnes – du jour au lendemain? Bien sûr, il y a de nombreux problèmes au sein de l’UE. Mais cela fait bien longtemps que les accords de soumission, les «contrats coloniaux», comme le dit Magdalena Martullo-Blocher dans la «Revue», n’existent plus. Mais une politicienne comme elle pourrait faire bouger les choses au Parlement européen, et pas seulement pour la Suisse, mais aussi pour l’Europe!
Sandra Bühler, Mexique
La «Revue Suisse» doit faire son autocritique et reconnaître qu’elle a pris parti pour le projet d’accord. Elle devrait prendre note de ceci: les Suisses de l’étranger ne sont pas des enfants immatures à qui l’on doit faire la leçon et montrer le «bon» chemin. La «Revue» devrait avoir pour mission de décrire les choses de manière factuelle et neutre. Elle ne remplit pas cette mission dès lors que l’on voit quel est son avis sur un sujet.
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