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  • Société

L’État islamique recrute aussi en Suisse

23.05.2016 – Stéphane Herzog

Les autorités suisses ont recensé une septantaine de départs pour le djihad, un chiffre plus bas en proportion qu’ailleurs en Europe. Le maillage social helvétique serait à même de prévenir des départs, estime Miryam Eser Davolio.

Depuis 2001, le Service de renseignement de la Confédération a recensé 73 «voyageurs du djihad», dont 58 ont rejoint la Syrie et l’Irak, la terre de l’État islamique. Qui sont ces Suisses ou ces résidents en Suisse? Que faire pour éviter un telle rupture avec leur pays d’attache? Et comment traiter ceux qui reviennent? Entretien avec Miryam Eser Davolio, docteure en sciences de l’éducation, qui a dirigé en 2015 une étude pluridisciplinaire sur les processus de radicalisation djihadiste en Suisse. Elle est professeure au Département de travail social de la Haute école spécialisée de Zurich.

Revue Suisse: Qui sont ces Suisses qui partent risquer leur vie pour l’État islamique?

Miryam Eser Davolio: Les profils sont très hétérogènes. Il est donc impossible de généraliser.

S’agit-il de gens très jeunes?

Contrairement à ce qui se passe ailleurs en Europe, nous avons des gens âgés entre 25 et 35 ans. C’est moins jeune et moins féminin qu’ailleurs, même s’il y a eu ce cas d’une fille de 15 ans partie pour la Syrie avec son frère âgé de 16 ans.

Une majorité des partants sont bien de confession musulmane. C’est un point commun, non?

Oui, c’est vrai: quatre cinquièmes des partants sont de confession musulmane. Le restant est composé de convertis. Ce chiffre est surreprésenté par rapport à la réalité, puisqu’en Suisse le nombre de conversions est rare. On voit aussi que les candidats au départ ont souvent grandi dans des familles sécularisées. Les jeunes radicalisés accusent parfois leurs parents d’être de mauvais croyants. Ceux-ci sont désemparés face à ce discours.

Quelles sont les motivations des djihadistes suisses?

Elles sont diverses, mais l’engagement est souvent plus idéologique ou politique que religieux. Cette dernière motivation est surévaluée. Les candidats décrivent un monde dichotomique: il y a le monde musulman d’un côté et celui de l’Occident de l’autre, dont les valeurs, jugées décadentes, doivent être combattues. Les djihadistes se décrivent comme des victimes d’un système où des forces cachées – l’Amérique, les Juifs, les Européens, etc. – viseraient la destruction de tous les Musulmans.

L’État islamique fonctionnerait comme une utopie?

Oui, dans le sens où il représente un État qui serait plus juste, plus cohérent. La lutte contre Bachar El Assad est aussi idéalisée.

Pour certains analystes, les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, où des jeunes Européens on tiré contre d’autres jeunes, marquerait un recul du soutien à l’EI. Qu’en pensez-vous? Et cela a-t-il eu un impact en Suisse?

Je suis assez d’accord. Alors qu’avec les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo il y avait encore des voix pour les légitimer, les actes terroristes récents ont accru la coopération. En Suisse, des Musulmans, des jeunes aussi, se montrent désormais plus enclins à signaler des faits suspects. Ils sont plus attentifs à des signaux de radicalisation chez une personne. C’est arrivé récemment: des gens m’on appelé pour me dire que leur patron envoyait de l’argent à l’EI, via des fondations. Nous les avons mis en contact avec la police.

La Suisse, terre de recrutement pour le terrorisme: c’est un choc, non?

Oui. Même si proportionnellement ce phénomène est moins fort qu’ailleurs, c’est toujours trop. Je crois cependant qu’il est plus dur de recruter des djihadistes en Suisse. L’intégration des minorités est meilleure ici qu’ailleurs en Europe. La société civile dispose de liens qui permettent la coopération entre ses différents organes. Typiquement, dans les cantons, des échanges ont lieu avec la plupart des mosquées, également pour assurer leur propre sécurité. Dans les écoles, il y a un travail qui est réalisé auprès des jeunes autour de la tolérance, du respect, etc. La prévention de la violence fonctionne grâce à une coopération entre des travailleurs sociaux et la police. C’est très important. Cela m’a beaucoup étonné que Abdeslam Salah, qui a participé aux attentats parisiens de novembre 2015 ait pu vivre trois mois durant dans son quartier de Moleenbek, à Bruxelles. Des gens l’on reconnu, mais personne n’a agi. Cela me semblerait impossible en Suisse.

Que faire des personnes qui reviennent en Suisse après un passage dans l’EI?

Il y a un processus juridique qui s’enclenche, mais je pense qu’il faut aussi travailler sur les attitudes et les convictions des gens et s’intéresser aux traumatismes. Les retournés peuvent avoir pris de la distance avec leur engagement en Syrie ou en Irak, mais de façon ambivalente. Nous sommes allés voir des prisons. Celles-ci font de la gestion des risques et possèdent des thérapies. C’est bien. Faut-il développer des programmes spécifiques? C’est un point qui est actuellement discuté.

Quels sont les moyens de freiner ou d’empêcher des départs?

Internet joue souvent un rôle dans les départs. S’y ajoutent des contacts avec des «tuteurs» religieux, rencontrés pas forcément dans des mosquées, mais dans des bars, des appartements des clubs de fitness, là où des jeunes passent du temps. La lutte sur internet est complexe, car il est impossible de contrôler toutes les sources de la propagande. On pourrait imaginer des contre-récits, comme l’a fait le Gouvernement français avec un clip contre le djihad. D’une part, il faut se concentrer sur la langue comme vecteur de communication. Par ailleurs, il faut convoquer d’autres institutions, non-gouvernementales, jugées plus «crédibles». Ainsi cet appel de 120 religieux musulmans, s’érigeant en faux contre le djihad.

Quel discours tenir face à une personne en phase de radicalisation?

Une façon de faire est d’aborder avec elle des questions sur les valeurs, la politique, les conflits. Si la personne classe le monde de façon simpliste, par exemple entre croyants et mécréants, c’est un premier signe. Si l’individu trouve que la violence est légitime contre ces ennemis, alors il y a radicalisation. Dans ce cas, le travail sera long. Il faut impliquer des experts, des parents, un frère, un oncle. Il s’agit de montrer au candidat au djihad qu’il est accepté par les autres, mais sans qu’on soit d’accord avec lui.

Comment casser l’endoctrinement?

Le but est de faire réfléchir la personne. Si un individu estime que toutes les guerres visent les Musulmans, on peut lui démontrer que ce n’est pas le cas, en citant par exemple l’intervention de l’OTAN au Kosovo.

Stéphane Herzog est Rédacteur à la «Revue suisse»

Un attentat est possible

Pour Frédéric Esposito, directeur de l’Observatoire universitaire de la sécurité à Genève, la fascination pour l’État islamique, qui va croissant, concerne aussi la Suisse. Le pays n’a jamais été touché par des actes terroristes, mais il ne bénéficierait plus d’un statut d’exception. «Daech ne différencie plus la Suisse de la France, car la Suisse a proposé ses bons offices dans la crise syrienne», analyse le Genevois. Un attentat sur sol suisse est donc possible, mais quel est le degré de ce danger? «Seul Genève, par éxample, s’est dotée d’une échelle de danger face au terrorisme, qui compte quatre niveaux. Il faudrait un système national; celui-ci nécessiterait des décisions conjointes des cantons.»

«Arrière-plan de la radicalisation djihadiste en Suisse». Haute école spécialisée de Zurich. Septembre 2015.

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Commentaires :

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    Christian Hofer, Suisse 22.04.2019 à 06:18
    Beaucoup de choses à dire sur cette interview : Cette femme ne semble pas comprendre ce qu'est l'islam. Ce dogme EST politique, antisémite et anti-chrétien. L'islam ne se limite pas au religieux, il englobe tous les aspects de la vie (la Charia implique par exemple les lois).

    Mahomet pratiquait également de la politique. Il prétendait présenter la véritable religion, avec des "vraies valeurs". Dès lors, ce n'est pas une simplification dichotomique mais une réalité de l'islam lorsqu'un musulman considère l'Occident comme décadent. On pourrait citer dans ce cadre plusieurs sourates du coran (et la Al-Fathia) qui appuient cette idéologie manichéenne.

    De plus, cette dame oublie de mentionner que les individus de retour ne peuvent pas vraiment être jugés. Prétendre qu'il existe un *un processus juridique* est tout simplement un écran de fumée : des djihadistes sont déjà libres (sous surveillance) dans nos rues (https://www.laliberte.ch/news/suisse/djihadistes-en-suisse-libres-mais-surveilles-512614), la Suisse ne reconnait pas les éléments de preuves récoltés à l'étranger ("le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone n’accepte que les preuves récoltées en Suisse." source : https://www.letemps.ch/suisse/karin-kellersutter-loi-armes-cest-prix-payer-rester-lespace-schengen). Dès lors, les islamistes se retrouveront vite tous en liberté. Par sa réponse, cette professeur induit les Suisses en erreur en leur promettant une "justice".

    Quant à prétendre qu'il faut prendre en compte leurs "traumatismes", c'est tout simplement scandaleux. Les véritables victimes sont les chrétiens et les Yezidies. Ce sont ces personnes qui doivent bénéficier de notre protection et non ces assassins. Ces islamistes ont fait subir les pires atrocités en connaissance de cause (les vidéos de décapitation ont servi de publicité à l'Etat islamique pour rappel!) et ils seraient encore en train de le faire si la Russie n'avait pas engagé ses forces de manière massive. Mais il est vrai qu'il ne doit plus rester beaucoup de Yezidis ou de Chrétiens en vie, ce qui ne semble pas déranger qui que ce soit en Europe. Il n'y avait pas de "droits de l'homme" pour ces gens massacrés, ces fillettes violées! Qu'on ne vienne pas nous parler de "traumatismes" ou de "thérapie" lorsqu'on évoque des islamistes! S'ils tentent de revenir en Suisse, c'est parce que ce pays leur offre tout ce qu'ils ne peuvent plus avoir. Mais ils continueront à nous détester.

    On peut ajouter à cela la naïveté de votre interlocutrice qui pense que la Suisse "pourrait imaginer des contre-récits, comme l’a fait le Gouvernement français avec un clip contre le djihad." Les vidéos des "mécréants" seraient perçues comme des manipulations anti-islamiques et une raison supplémentaire pour les combattre. Dans ce cadre, les arguments et les actions d'un non musulman ne sont pas recevables car l'islam considère le non musulman comme étant inférieur.

    Et il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur cette interview. Je suis étonné du niveau de cette professeur de HES...
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    Philippe Moser 23.06.2016 à 09:23
    If a citizen leaves his country, undergoes Jihadist training and wishes to return, that country should have the right to revoke his / her right to citizenship as they may now be a threat. At the very least, that "citizen" should be carefully monitored for obvious reasons. Of course, this would require expertise and manpower, translating to costs which may then become high if many citizens need to be monitored. Which may then lead to a flat refusal to allow them to return to their country.
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    Juerg Demarmels 19.06.2016 à 18:06
    man soll die gerne alle nach Islamistan ausreisen lassen, aber NIE mehr zurück in die Schweiz!
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    Dominique Kibui 13.06.2016 à 19:34
    Muslim children go daily to Madarasa, a religious class, after school and are taught that non muslims are kafirs, which isn't a nice name. Radicalisation is practiced where I live on a daily basis. Christians and others have to stop being nice and understanding and talk about trauma. The converts and muslims are mature enough to make their decision to join IS. IS is a criminal organisation like the Mafia just worse.We had many people being killed by bombs and other explosives. No one is save. The positive side is that we exist with understanding and are our brother's keeper. Many bombs have been detected and blown up in a safe place. We woke up and check plastic bags and other items which seem to have been forgotten.
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    J Neustein 13.06.2016 à 13:43
    why is the article so nurturing and "understanding of the Jhadists and I assume that person would be dismissive of Zionists who do not make terror attacks
    Joshua
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    ulrich 13.06.2016 à 07:07
    'The integration of minorities is better here than elsewhere in Europe': really??! In a land where you can still see the notice in adverts 'keine Auslaender'...? Where people use the word 'Yugos' to talk about migrants? Definitely still alot of room for improvement here...
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    Arye Ophir 12.06.2016 à 09:35
    In Sache Erziehung: Der fanitische Kontexteinfluss in der Islamerziehung wird erst dann - meiner Meinung nach - sein Ende nehmen, wenn die islamischen FRAUEN offen dagegen revolutionieren, sich als Frauen und ERZIEHENDE MUETTER liberalisieren und emanzipieren. Hier sollte das allgemeine Erziehungsprojekt der Institutionen von Erziehung und Gesetz angesetzt werden. HIER ist eindringliches Reden angebracht!
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      Arye Ophir 12.06.2016 à 13:56
      ...und ganz sicher sinnvoller und logischer, als Erziehungsexperte dahingehend zu "verschwenden" um aus einem Terrortaeter irgend welche Lippenbekenntnisse der Reue zu entloken.
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    KR 10.06.2016 à 10:10
    "Oui, c’est vrai: quatre cinquièmes des partants sont de confession musulmane. Le restant est composé de convertis."
    être de confession musulmmane inclut les convertits...! On parle de religion et non d'origine ethnique!!!!!!
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    SL 10.06.2016 à 03:59
    Those people who don't like life in Switzerland and the customs of Europe should be allowed to go to "fight" jihad... but also should understand that they are no longer welcome to come back to Europe. If they have a Swiss passport, it should be confiscated. If you go there ... stay there! It is too easy to come back after you have got hurt, to ask for medical treatment as was the case in France recently. Ask you fellow Muslims to take care of you after you get injured and take responsibility for your actions.
    PS: I agree with Joe Mayer's comments.
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      Andrea Rapolthy 14.07.2016 à 11:28
      Ich werde nie verstehen warum man mit diesen Menschen überhaupt "reden" muss - sie reisen aus um sich dem IS anzuschliessen - sollen dann doch bitte auch dort bleiben. Man kann nicht jeden "retten" - der der geht soll es sich gut überlegen - oder sich anpassen. Gefállt es ihm nicht in der Schweiz? Na bitte - keiner hált ihn zurück - ! Aber hier noch viel blabla wie man diese mit Programmen umstimmen könnte - na hallo!!! Lieber dieses Geld investieren wo es sich wirklich lohnt. Es ist immer noch unsere Schweiz!!
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    SL 10.06.2016 à 03:59
    Those people who don't like life in Switzerland and the customs of Europe should be allowed to go to "fight" jihad... but also should understand that they are no longer welcome to come back to Europe. If they have a Swiss passport, it should be confiscated. If you go there ... stay there! It is too easy to come back after you have got hurt, to ask for medical treatment as was the case in France recently. Ask you fellow Muslims to take care of you after you get injured and take responsibility for your actions.
    PS: I agree with Joe Mayer's comments.
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    Arye Ophir 09.06.2016 à 11:26
    ...wohl verstanden: Rueckkehrende aus Angst dass IHNEN was passieren koennte und nicht aus Einsicht dass ihr Tun Unrecht sei.
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    M-Noelle Alyagout 08.06.2016 à 09:40
    In response to Joe's comment: it is interesting to see how people will make statements about subjects they have NEVER studied, not even for ONE MINUTE. This kind of unjust attitude serves but one purpose: that of venting hatred for hatred's sake. Surely today's world's resources are at our finger tips and it is easy not to give into any statement which is obviously hateful rather than based on KNOWLEDGE.
    This very way of accepting falsehood unconditionally is also what those who join ISIS are practicing ... with the DEVASTATING results we all know !
    So people let us BEWARE and use INTEGRITY before we adopt a view on these important subjects!
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      Joe Meyer 09.06.2016 à 05:49
      M-Noelle Alyagout; I don't know what your talking about, but obviously you have never opened the Quran and read a few paragraphs. Perhaps you read it forward and backward and just ignorit (very peace loving cult) Take your own advise, it's at your finger tips, don't be so ignorant. Not even all Muslims deny the pedophilia acceptance of prophet Muhammad. Many western politicians just ignore and accept it, oh well it's there religion.
      From my own experience; One of my nieces got raped by a Muslim in Switzerland, and he got deported back to hes old country."No jail no nothing".
      Love ‘A’isha
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      Arye Ophir 09.06.2016 à 08:16
      In Kuerze gefasst, ganz egal ob dafuer oder dagege: Der Islam ist (und das weiss jeder einigermassen Belesene!) die einzige Weltreligion in der der Gruender und Verfasser des Koran - Mohammed - weder Sittlich noch menschlich human ein Beispiel zum Guten ist und entsprechend seine Lehren und Taten. Der Eine begreift diese unbestrittene Tatsache als Positiv, der Andere als Negstiv - ganz entsprechend seinem persoenlichen Charakterprofil.
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      Arye Ophir 09.06.2016 à 11:09
      ...aber die anstehende Frage ist nicht das Profil von Mohemmed, sonder jenes der schweizerischen IS-Rekrutierten und - sollten jene zum Schlechten an der human zivilisierten Gesellschaft am Leben geblieben sein - derer Rueckkehr in "Mutter's Arme". Frau Dr. Davolio bezeichnet Jene Moerder aus Religionslust "Traumatisierte" und sucht Wege zur Therapie im Gespraech. Aus dem Blickwinkel fachlich gradliniger Intelligenz, meine ich, sind jene Bestien nicht "Traumatisierte" sonder mit Freude und Genuss Trauma Verbreitende. Also, werte Mitschreiber, verliert doch bitte nicht das Tema und kommt zur Sache der Frage: WAS tun mit jenen Zurueckkehrenden??
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    Arye Ophir 07.06.2016 à 09:21
    Werte Frau Dr. Davolio!
    Interessant zu lesen, wie ein zweifellos Gelehrter Schweizer in Ihrer Position das obig angesprochene Problem beurteilt.
    Nehmen Sie es mir bitte nicht uebel, schon gar nicht persoenlich, wenn ich zu Ihrem weit gefaecherten Wissen nun noch etwas an Wissen hinzu fege weil beim Lesen Ihres Gesagten erwachte in mir der Eindruck, dass Sie Thema bezueglich so einiges zur Beurteilung Wissenswertes falsch verstanden haben. Naemlich: wenn jemand - und das ganz einerlei aus wrlchem Profilhintergrund, konvertiert oder ererbt - sich zur Rekrutierung in die Kampftruppe der IS (und Andere mehr) entscheidet, ist Jener chatakterlich Profilgleich mit all seinen Gleichgesinnten; das Einheitsprofil der reinen Mordlust im Namen der Religion. Jeder der Zurueckkehrenden hat sein persoenliches Ja zur Freude an der hemmungslosen Grausamkeit praktischerweise unter Beweis gestellt. Nun schlagen Sie vor auf die Basiss des Gespraechs zurueck zu kehren, zum therapeutische Dialog, diesen armen Traumatisierten unter die Arme zu greifen? Ich will Ihnen was in Erinnerung rufen: Auch deren unschuldige hilflose Opfer suchten den Dialog und haben nicht nur geredet, sondern auch Steine zerbrechend Geschrieen und ihr Trauma mit in den fuerchterlichen Tod genommen! Nun wollen Sie mit Ihrer gleichen Arbeitstheorie die sich gegenueber dem "Virus" des radikalen Islam als unfaehig bestaetigte noch mal eingreifen? Ich empfehehle Ihnen einen Besuch in Mekka, vielleicht hilft das Ihnen das nach westlicher Denknorm Unvetstarndliche in Sache Islam doch noch richtig zu profilieren. Hochachtungsvoll, Arye Ophir
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      Arye Ophir 12.06.2016 à 08:49
      In Sache Erziehung: Der fanitische Kontexteinfluss in der Islamerziehung wird erst dann - meiner Meinungsmacher nach - sein Ende nehmen, wenn die islamischen FRAUEN offen dagegen revolutionieren, sich als Frauen und ERZIEHENDE MUETTER liberalisieren und emanzipieren. Hier sollte das allgemeine Erziehungsprojekt der Institutionen von Erziehung und Gesetz angesetzt werden. HIER ist eindringliches Reden angebracht!
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      Arye Ophir 13.06.2016 à 15:41
      Im uebrigen am Rande vermerkt, Frau Dr. Davolio: Religion IST, wwenn sie geistig und praktisch unser Tun bestimmt IDEOLOGIE.
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    Joe Meyer 07.06.2016 à 06:51
    Too many liberal politicians they don't want to rock the boat, don't want to offend Islam.
    The ones going to join ISIS are the Muslims following the Quran to the dot, and the prophet Muhammad who also was a Pedophile. Returning Muslims should never be a lout back.
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      Bertiz Benhamid 13.06.2016 à 19:28
      &Joe Meyer. ISIS "THE MOSSAD-ISRAELI SECRET INTELLIGENCE SERVICE" Look it up!
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      Bertiz Benhamid 13.06.2016 à 19:29
      &Joe Meyer. ISIS "THE MOSSAD-ISRAELI SECRET INTELLIGENCE SERVICE" Look it up!
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      Arye Ophir 13.06.2016 à 21:10
      Lieber Beritz. Schwachsinn ist offenbar Ihre Visitenkarte. Das hier ist ein Forum fuer Denkende, und nicht eine Stammkneipe fur Absurde.
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    Fritz Siegenthaler 04.06.2016 à 19:31
    Es sollte nicht erlaubt sein, dass diese verseuchte religioese Fanatiker wo fuer ein anderes Land kaempfen, wieder in die Schweiz zurueck kehren, Amen.
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    Renato Mastel 04.06.2016 à 14:53
    Wie war das während den Globuskrawallen und danach?Immer dieselbe Mühle der "Experten und Gelehrten"!Wieviele von den(damals)Andersdenkenden sind heute noch derselben Einstellung,und leben in/mit diesem Gedankengut?Viele haben gelehrt,dass mit Gewalt und Geschrei nichts,aber auch gar nichts,zu verändern ist!Für mich ist der IS und das ewige Zuschieben der erforderlichen Existenz,dümmliches Gelaber.Eben,man bäumt sich gegen Alles und Jeden auf,bis man(n)/frau erwachsen und aus den Kinderschuhen gekommen ist.Man lernt,dass das Zusammenleben nicht mit Gewalt gelöst werden kann!Respekt gegenüber jedem Lebewesen(Mensch/Tier)ist erstrebenswerter wie Gewalt und grosse Sprüche,die die Lösungen im Alltag sein sollen!
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      Max 06.06.2016 à 18:36
      @Renato. Ja da gebe ich Ihnen recht. Nur dass die Teilnehmer an den Globuskrawallen keine Leute mit Benzin übergossen und verbrannt haben, Kinder mit Sprengstoffguertel in den Tod schickten oder Frauen als Sexsklaven hielten und anschließend umbrachten. Ich kann mich damit abfinden das mein Nachbar an den Globuskrawallen beteiligt war, Steine auf die Polizei warf und nie verurteilt wurde. Ideal ist es sicher nicht aber für die Gesellschaft als Ganzes wahrscheinlich tragbar. Aber einen Kämpfer des IS in meiner Mitte zu haben ist untragbar. Es sit sehr gefährlich an unseren Grundrechten zu rütteln. Aber wir sollen auch erkennen dass die Schweizer Verfassung aus einer ganz anderen Zeit stammt. Unsere Vorväter hätten sich nicht im Traum ausdenken können das Schweizer burger für eine mörderische faschistische Ideologie im nahen Osten in den Krieg ziehen. Hier muss man sich ernsthaft überlegen diesen Leuten die Staatsbürgerschaft zu entziehen und an der Einreise zu hindern. Oder alternativ bringt man sie für Staatsverrat vor Gericht, was de facto ja auch vorliegt. und dann muss die Strafe lebenslänglich sein.
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      Arye Ophir 07.06.2016 à 11:28
      Ja, werter Max.menschen vetbrennt haben Jene dort nicht - aber nicht weil Sie es bei entsprechender Gelegenheit, zB:Syrische Zustaende, nicht taeten...
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      Arye Ophir 10.06.2016 à 11:42
      ...im weitern, DAS Rekrutieren in den Praktizierenden Terror (IS und viele Andere zusaetzlich) ist so zu sagen der Hoehepunkt in dieser Karriere. Der Anfang beginnt genau dort, wo Sie, offenbar aus Bequemlichkeit, die Augen verschliessen und bagatellisieren.
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    Wave Dancer 03.06.2016 à 23:33
    Nun - all die Islamversteher versuchen unser Land an die Wand fahren! wir werden das verhindern!
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    Oskar 03.06.2016 à 17:56
    Thank you for this very interesting interview. I have a few questions about the following quote:

    "What are the motivations of the Swiss jihadists?

    They vary but are often more ideological or political than religious. Religious factors are overestimated. Those being recruited have a dichotomous view of the world: on the one hand there is the Muslim world and on the other there is the West, whose values, which are deemed to be decadent, have to be fought."

    Is not their ideology a system of beliefs or theories based, in this case on the religion of Islam?

    The prophet of Islam, historically speaking, was a religious leader but at the same time also a political and military leader. The Quran says repeatedly that he is the example every good Muslim must follow. In light of these facts, are you not separating aspects here that need to be together? Do they not feed on each other?

    Is not the dichotomous view of the world you mention as appealing to the jihadists, exactly based on the teaching of the Quran and the hadith?

    Lastly, moderate Muslims are rightly saying that the passages in the Quran taken by the jihadists to justify their behavior, need to be interpreted in their historical context. But are they not based on extreme principles they display which are applicable for all times?
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    Erica Knight 31.05.2016 à 07:52
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      Juerg Schwendener 01.06.2016 à 06:01
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      Francesco Mazzara 14.06.2016 à 05:23
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