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  • Les victimes suisses de l'Holocauste

Des Suisses dans les camps de la mort hitlériens

23.01.2020 – Susanne Wenger

Au moins 391 Suisses ont été incarcérés dans les camps de concentration nazis, dont bon nombre de Suisses de l’étranger. Trois journalistes ont enquêté à ce sujet et publié un livre qui raconte pour la première fois les destins des détenus suisses des camps.

Le 10 février 1944, Marcelle Giudici-Foks, alors jeune maman, est déportée au camp de concentration d’Auschwitz. En France occupée, la Gestapo l’entasse dans des wagons à bestiaux avec plus de mille autres juifs. Professeure de danse à Royan, sur la côte atlantique, Marcelle est mariée à Jean Giudici, un Suisse de l’étranger. En l’épousant, elle est devenue suisse à son tour. Les parents de Jean avaient fui la misère au Tessin pour tenter leur chance comme marchands de gaufres en France.

Marcelle Giudici-Foks, professeure de danse suisse respirant la joie de vivre, sur une plage de Royan sur la côte atlantique française. Alors qu’elle venait tout juste de devenir mère, elle fut déportée puis tuée à Auschwitz parce qu’elle était juive.

À partir de 1942, début des déportations massives, la situation devient critique pour les juifs de France. Marcelle et Jean tentent de gagner la Suisse pour s’y mettre en sécurité. Mais la jeune femme étant sur le point d’accoucher, ils renoncent au dernier moment à se joindre au convoi ferroviaire de sauvetage des autorités suisses. Fin janvier 1943, la Confédération rapatrie enfin les juifs suisses vivant en France. Auparavant, elle a longtemps tergiversé, malgré les avertissements réitérés du directeur du consulat suisse à Paris, René Naville, sur le danger menaçant ses citoyens. Le rapatriement intervient trop tard pour Marcelle Giudici, qui mourra à Auschwitz.

«Digne de notre intérêt»

Le Suisse René Pilloud est lui aussi envoyé dans un camp de concentration. Né à Fribourg, il s’est installé avec ses parents à Bellegarde, en France. Le père travaille à l’usine, René suit un apprentissage d’outilleur. En février 1944, alors qu’il se rend à un tournoi sportif, le jeune homme de 17 ans se retrouve pris malgré lui dans une opération de la Wehrmacht contre la résistance française. Il est violenté et déporté à Mauthausen. Les autorités suisses tentent de le faire libérer. Dans les dossiers de l’époque, elles notent que le jeune homme est «digne de [leur] intérêt particulier».

À un moment, un échange de prisonniers est envisagé, mais la Suisse y renonce. Elle ne veut pas troquer des Suisses innocents contre des criminels allemands légalement condamnés. Ces nobles principes de l’état de droit prolongent le martyre de René Pilloud. Début 1945, il est détaché au crématorium du camp, où il doit incinérer chaque jour des centaines de corps. Ce n’est que peu avant la fin de la guerre que la Croix-Rouge parvient à le ramener en Suisse. Il est amaigri, traumatisé, tuberculeux. La Suisse lui verse un dédommagement de 35 000 francs au titre de victime des nazis. Il mourra en 1985 à Genève.

Numéro de détenu de Gino Pezzani au camp de Sachsenhausen. «Sch.» signifie Suisse, le triangle rouge étant le symbole du prisonnier politique. Les nazis le déportèrent en 1944 alors qu’il se trouvait en France occupée. Il a failli y laisser la vie.

Des numéros qui reprennent visage humain

René Pilloud et Marcelle Giudici: deux noms, deux destins terribles reconstitués en détail parmi d’autres dans le livre des journalistes Balz Spörri, René Staubli et Benno Tuchschmid. Pendant quatre ans, les auteurs ont passé au peigne fin les archives et les bases de données et se sont entretenus avec des descendants. Ils ont réussi à établir pour la première fois une liste de victimes avérées: 391 citoyens suisses ont été incarcérés dans les camps de concentration. 201 d’entre eux y ont péri. À ce nombre, s’ajoutent 328 détenus nés en Suisse, mais n’en ayant jamais possédé la citoyenneté. 255 n’ont pas survécu aux camps. Toutes les personnes concernées ont été arrêtées en Allemagne ou dans une zone occupée – essentiellement en France où vivait alors le plus grand nombre de Suisses de l’étranger – avant d’être déportées.

Une partie des victimes suisses des camps nazis était juive, d’autres étaient des résistants ou des marginaux. Les auteurs du livre dressent la liste de leurs noms sous la forme d’un «mémorial», de Abegg, Frieda à Zumbach, Maurice. Des photos accompagnent parfois ces noms. «Dans les camps, ces personnes n’étaient que des numéros, et dans les archives fédérales, des cas d’indemnisation, écrivent les auteurs. Dans ce livre, nous voulons leur redonner un visage humain.»

Lâcheté des autorités

Il a fallu que 75 ans s’écoulent pour que le pays se préoccupe réellement de l’histoire des détenus suisses des camps nazis. Bien que des survivants comme René Pilloud aient raconté leur expérience après la guerre et que le Parlement ait approuvé des indemnisations, la Suisse ne s’y était guère intéressée jusqu’ici. On ne trouve aucune trace de ces biographies dans les ouvrages scientifiques de référence. En racontant ces destins, les journalistes font cependant plus qu’un travail de deuil. Ils posent aussi des questions délicates sur le rôle officiel du pays. Leur conclusion: «La Suisse aurait pu sauver des dizaines de vies si elle avait fait preuve de plus de courage et avait davantage insisté auprès des autorités allemandes.»

Naturellement, il est «toujours plus aisé» d’émettre un tel jugement après coup, concède Balz Spörri dans un entretien accordé à la «Revue Suisse». Pour juger des faits, il faut tenir compte de l’état des connaissances et de la marge de manœuvre des protagonistes de cette époque. L’ouvrage décrit en détail comment la politique et les médias suisses ont réagi à la mise en place des camps par le régime national-socialiste. En dépit des indices, pendant longtemps, les camps de concentration n’ont pas été perçus en Suisse comme des camps d’extermination.

Des citoyens de seconde zone

En 1942 encore, Heinrich Rothmund, chef de la Police fédérale des étrangers, dresse un rapport totalement inoffensif sur sa visite au camp de Sachsenhausen. Le Conseil fédéral s’empresse de le croire. Les trois journalistes n’ont trouvé aucune indication permettant de penser «que le Conseil fédéral se soit penché sur le sujet des camps ou des détenus suisses de ces camps avant 1944». Ce furent des diplomates courageux comme l’envoyé suisse à Berlin, Paul Dinichert, qui parvinrent à faire libérer des Suisses arrêtés. Après l’occupation de la France par l’Allemagne, Berne avait toutefois appelé à la prudence. Le successeur de Dinichert, Hans Frölicher, respecta scrupuleusement la consigne. Il craignait qu’en provoquant Hitler, celui-ci ne décide d’envahir son pays neutre. Mais il faut souligner qu’en Suisse, Frölicher était vu comme un opportuniste et un ami des nazis.

Si les autorités suisses n’ont pas tout mis en œuvre pour protéger leurs citoyens à l’étranger, c’est aussi parce qu’elles ne tenaient pas au retour de certains, dont l’accueil aurait coûté trop cher aux caisses de l’État: criminels, «asociaux», handicapés. D’autres étaient aussi pourchassés en Suisse, comme les communistes, les Roms, les homosexuels et les marginaux. «On trouve des preuves de cela dans les dossiers de l’époque», indique Balz Spörri. Ainsi Pierre Bonna, chef de la Division des affaires étrangères à Berne, écrivit aux diplomates à Berlin: «La légation ne doit pas mettre en danger sa crédibilité, au détriment de tous les autres citoyens suisses dignes de protection, pour des éléments qui, par leur faute ou leur comportement anti-suisse et provocateur, sont eux-mêmes à l’origine des difficultés qu’ils connaissent.»

«Une telle image de la femme»

Ce credo scella le destin d’Anna Böhringer-Bürgi, de Bâle. Très tôt, les autorités avaient taxé sa vie de «licencieuse», et elle avait eu des démêlés avec la justice. En épousant un Allemand, cette mère de sept enfants avait perdu sa nationalité suisse. Peu après le début de la guerre, à 54 ans, elle cherche asile en Suisse et dépose une demande de réintégration. Demande rejetée. Un fonctionnaire écrit qu’Anna est «une prostituée et une délinquante notoire» et qu’il faut bien se garder «de redonner le droit de cité cantonal à une telle image de la femme». Anna Böhringer doit quitter le territoire suisse. Elle meurt en 1945 à Ravensbrück. Plus tard, la Suisse rejettera également la demande d’indemnisation de sa fille, arguant du fait que sa mère n’était pas suisse lors de son arrestation.

Le député social-démocrate zurichois Albert Mülli, ici photographié en 1995, a été capturé par la Gestapo en 1938 à Vienne. Il a survécu plusieurs années dans le camp de concentration de Dachau. De retour en Suisse, il a fait l’objet d’une surveillance de la part du service de renseignement.

Les 391 victimes des camps de concentration mentionnées dans le livre sont toutes décédées aujourd’hui. L’expérience des camps a cependant poursuivi les survivants jusqu’à la fin de leur vie. Albert Mülli, installateur sanitaire et social-démocrate zurichois, fut arrêté en 1938 à Vienne par la Gestapo, puis déporté au camp de Dachau comme prisonnier politique. On l’accusa de fréquenter les communistes. Albert Mülli survécut à six ans de détention. Il rentra en Suisse, refit sa vie, siégea au Parlement du canton. Avant sa mort, en 1997, son passé le rattrapa. Dans l’EMS où il vivait, atteint de démence, il était assailli par les cauchemars: jour et nuit, il revivait l’horreur du camp. Sa fille a confié aux auteurs du livre qu’assister à cela avait été extrêmement douloureux.

Perpétuer le souvenir

Ce livre n’est qu’un début, souligne Balz Spörri, en affirmant qu’une recherche systématique sur les victimes suisses de la terreur nazie est nécessaire. Tout comme une réparation morale passant par la reconnaissance de l’existence de ces victimes et du tort qui leur a été fait. Bon nombre d’entre elles ont lutté contre le régime nazi et l’ont payé de leur vie: «Nous pensons qu’il est temps qu’un jour, un conseiller fédéral aborde ce sujet.» Balz Spörri salue l’engagement de l’Organisation des Suisses de l’étranger en vue de l’érection d’un mémorial (voir page 9). Le Conseil fédéral est jusqu’ici resté vague à ce sujet.

Référence bibliographique:«Die Schweizer KZ-Häftlinge.Vergessene Opfer des Dritten Reichs»(Victimes oubliées du IIIe Reich: les Suisses détenus dans les camps nazis)Balz Spörri, René Staubli, Benno TuchschmidNZZ Libro; 320 pages, 147 photos. 48 CHF.En allemand seulement.

Pour parler aussi aux plus jeunes, ce mémorial pourrait être associé à des formes numériques de souvenir, lance Balz Spörri. Par exemple un site Internet relatant la vie des victimes, sorte de monument virtuel. Car une chose est sûre: les témoins de l’holocauste auront bientôt tous disparu. Il est par conséquent d’autant plus essentiel que leurs récits soient conservés dans la mémoire collective.

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Commentaires :

  • user
    Anne Marie Calame-Rosset, Besançon, France 12.02.2020 à 11:04
    merci pour cet article très interessant concernant une page bien triste de l'histoire suisse. Il faudrait peut-être un autre article concernant les suisses de l'étranger qui ont sauvé des familles juives de l'extermination . Mon beau père originaire du Locle et fils d'émigré suisse en France (crise de l'horlogerie) habitant à Chalons sur saône en 1940 a fait passé la ligne de démarcation à de nombreuses reprises à des familles juives sans aucune demande de rétribution.Arrêté par les allemands il sera emprisonné à Chalons,puis libéré après l'intervention de la croix rouge suisse.Après la guerre il recevra la croix de guerre par le gouvernement du général de Gaulle. Son nom: Georges Calame-Rosset
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  • user
    Crystina Wyler, Virginia, USA 06.02.2020 à 00:22
    Thank you for creating this great effort! I look forward to reading it.I write this today from the USA, where so many events are occurring daily that can well change the course of our democracy. It is more important than ever to make very sure that the stories/ lives are not lost and forgotten. We may not learn from our past mistakes, but we must always be reminded of them!
    Creating a Digital Memorial would be a powerful and beautiful idea!
    Thank you all for providing me with a bit of 'hope'!
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    Sofie Rytz, Scotland 04.02.2020 à 19:35
    Great work! I didn't know this, as I am an 80s child.
    Let's not blame but learn from the past.
    May the story of this dark time be remembered and told in future and it's victims and heroes never be forgotten.
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  • user
    José Abt, Cali, Colombia 02.02.2020 à 18:03
    Auf was wartet die "Revue", die Website mit den Lebensgeschichten der Opfer, als virtuelle Gedenkstätte zu öffnen?
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    Felix Leisinger, Philippinen, Silang, Cavite 02.02.2020 à 15:43
    Seinerseit wurde man durch Heirat Schweizer oder Schweizerin; heute dürfen mit Schweizern verheiratete Ausländer 12 Jahre warten.
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  • user
    Roger RICHARD, Vitry sur Seine, France 28.01.2020 à 12:45
    Que la Suisse reste toujours une terre d'accueil. Merci pour ce travail de mémoire, ces témoignages sont nécessaires pour construire l'avenir.
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    J.-M. Houriet, Canada 27.01.2020 à 07:36
    Ils sont morts... paix à leurs cendres mais que l'on arrête de revenir sur le sujet de la 2e Guerre mondiale… bon sang !
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      Georges LUCCHINI GRISSE VANHEULE, Vannes, France 28.01.2020 à 11:30
      Merci pour votre contribution à cet effort de mémoire pour que les femmes, les hommes et les enfants ayant été dans ces camps ne soient jamais oubliés !
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      Iris Weber, Hannover, Deutschland 28.01.2020 à 17:56
      Leider ist mein Schulfranzösisch schon viele Jahrzehnte her. Mir ist es nicht möglich auf Französisch zu antworten. Doch so wie mir ihr Kommentar übersetzt wird möchte ich das nicht stehen lassen.

      Gesine Schwan schrieb einmal:
      Statt also die Vergangenheit weiter zu beschweigen, wie es bis heute zumindest bei individueller Schuld aus Scham vielfach geschieht, können wir die historische Verantwortung produktiv in die Gegenwart und Zukunft wenden und uns künftig daran messen lassen, dass – und vor allem was – wir aus unserer Schuld gelernt haben.

      Der Holocaust-überlebende Journalist Marian Turski sagte auf der Gedenkfeier in Auschwitz:
      Seid niemals gleichgültig. Seid niemals gleichgültig, wenn Minderheiten abgewertet werden. Seid niemals gleichgültig, wenn die historische Wahrheit zu gegenwärtigen politischen Zwecken missbraucht wird. Denn wenn ihr gleichgültig seid, dann ist all das wieder möglich. Und Turski schließt mit dem mahnenden Satz „Auschwitz ist nicht vom Himmel gefallen“.

      Ich finde wir haben die Pflicht Vergangenheit aufzuarbeiten und daraus zu lernen!
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  • user
    Peter Schwerzmann, Pattaya, Thailand 27.01.2020 à 05:27
    Lügen und Unterdrückungen werden geschützt. Bei 9/11 lügen sie, dass die Schwarten krachen. Warum sollten sie beim Holocaust die Wahrheit sagen?
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  • user
    RIBAUX Gilbert, Montady, France 26.01.2020 à 23:52
    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article sur « les Suisses dans les camps de la mort hitlériens ». Je découvre l’atrocité que nos compatriotes ont subit. Je suis né en juin 1944 à Neuchâtel. Lors de ma scolarité et même en apprentissage , puis le service militaire, les informations sur ce qu’il s’était passé n’ont jamais été communiquées. Il est dommage que nos grands - parents, parents ne nous ont pas renseigné.
    Maintenant, je suis à la retraite, j’ai le temps de m’informer par les livres et documentaires . Merci encore beaucoup pour votre article.
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  • user
    Iris Weber, Hannover, Deutschland 26.01.2020 à 17:40
    In meiner Schulzeit wurden wir überhaupt nicht aufgeklärt über das Verhalten der Schweiz im 2. Weltkrieg. Erst ein Jahrzehnt später wurde ich durch eine Sendung im FS auf die Schattenseiten der Schweiz aufmerksam: u.a. Waffenlieferungen, Raubgold...
    Natürlich hat die Schweiz Gutes getan. Nur wenige sympathisierten mit Hitler. Das aber die eigenen Bürger in Europa, insbesondere in Deutschland alleine gelassen wurden, war mir nicht bekannt. Wie gut, wenn Geschichte aufgearbeitet wird und Länder zu ihren Schandflecken stehen.
    Mich würde interessieren, ob die in der Schweiz lebenden Schweizer-Juden, Schweizer-Sinti und Roma sich absolut integriert fühlen. Ich hoffe sie werden nicht ausgegrenzt oder verfolgt, wie das leider hier und da in Deutschland der Fall sein soll.
    Ich selber war schon im Anne Frank Haus in Amsterdam und in der Gedenkstätte Bergen-Belsen. In Bergen-Belsen waren wir mit meinem Sohn und den Neffen aus der Schweiz. Sie waren damals ca. 7, 9 und 11 Jahre alt. Keines unserer Kinder, sie waren von uns begleitet worden, mit all ihren Fragen, hat es je bedauert, dort gewesen zu sein. Ihre Oma, unsere Mutter hat den 2. Weltkrieg hautnah miterlebt. Sie war Deutsche. Immer und immer wieder hat sie Kriegserlebnisse uns Kindern, später ihren Enkeln erzählt. Jahre später waren wir mit ihr auf Usedom. Sie hat als junges Mädchen hautnah dort erlebt wie die Alliierten Bomben und Phosphorbomben abgeworfen hatten.

    Diese „Besuche“ und Erzählungen hinterließen bei uns allen bleibende Eindrücke. Wenn ich aber an das riesige Denkmal in Berlin denke, es ist imposant, ja, aber.......
    Ich wünschte mir authentische Dokumentationen mit Bildern, Kurzfilmen und kein monumentales Denkmal wie in Berlin. Ich wünschte mir auch die Mitwirkung von „betroffenen Schweizer-Juden, Schweizer Sinti-Roma bzw. deren Nachkommen. Möge sich diese schreckliche Zeit nie wiederholen!
    Dafür brauchen wir viel Aufarbeitung, Aufklärung auch mit Kindern im Schulunterricht auch in der Schweiz.
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    Rebecca Schwarz, GB 26.01.2020 à 13:02
    Est-ce qu’il y a une version en français?
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    Lawrence Suter. Stateline Nevada, USA 26.01.2020 à 05:01
    Any serious study of Swiss and German history will confirm how close Switzerland was to Hitler’s ambition to annex all German speaking people. The pragmatic approach of the Swiss government may be criticized 80 years later but let’s be realistic. If the Swiss Federation had provoked Berlin it would have been invaded and absorbed into the German Reich. The result would have been millions of victims instead of hundreds. Go ahead and insult and critique our history, but have the decency to admit how close our country came to total defeat if we had pushed too hard.
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    Tamara Schreiber, Neuseeland 25.01.2020 à 22:51
    Ein sehr eindrücklicher Bericht und sicherlich ein interessantes Buch. Ich bin viele Jahre nachdem zweiten Weltkrieg geboren und lernte nur über Erzählungen von meinen Eltern oder ganz wenig über den Krieg in der Schule. Im Ausland wird man als Schweizer 'bestaunt' wie 'wir'es möglich machten, uns aus dem Krieg zu halten und neutral zu bleiben.
    Unsere Vorfahren waren nicht aktiv dabei, aber zu glauben das 'wir' einen Heiligenschein über uns trugen, ist wohl etwas naiv. Im Endeffekt geht alles um Macht, Geld und Ruf, da sind wir Schweizer nicht anders als andere Nationen. Das Wohl des Menschen ist leider noch immer weit unten auf der Prioritätenliste. Es wird Jahrhunderte dauern, bis sich das ändern wird, es hat auch Jahrhunderte wenn nicht Jahrtausende gebraucht, um in diesem Schlamassel zu landen. Ich glaube jedoch, wenn jeder einzelne sich auf das Positive und Gute fokussiert auch mehr Positives und Gutes geschieht.
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      Erwin Balli-Ramos, Spanien 26.02.2020 à 23:43
      Das Nazi-Gold war der Grund, dass wir vom Krieg verschont wurden. Die Nazis haben den in Konzentrazionslagern umgebrachten Juden etc. die Goldzähne ausgerissen, diese zu Barren aufgarbeitet und
      gegem Devisen, Waffen und andere kriegswichtige Güter mit der
      "ach so unschuldigen Schweiz" getauscht. Hitler war nicht dumm, er wusste genau, dass er nur mit der "unschuldigen Schweiz" diese dreckigen Geschäfte machen konnte. So nachzulesen in der Aufarbeitung der Nazi-Dokumente im 2015 eröffneten NS-Dokumentationszentrum in München.
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    Rafael Silbiger, Basel, Schweiz 25.01.2020 à 20:49
    Vielen Dank für ihr Artikel.
    Ich finde es wohl sehr schade, dass die Schweiz keinen Vertreter für den Gedenkanlass "75 Jahre Auschwitz-Befreiung" nach Israel geschickt hat. 49 Länder schicken Könige und Präsidenten, die Schweiz hält sich jedoch zurück. Geschichte darf nicht vergessen werden!
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    Rod Roderer, Utah, USA 25.01.2020 à 17:39
    Es ist im Nachhinein einfach zu sagen, dass das ein dunkler Fleck in der Vergangenheit der Schweizer war. Ich habe auch einige Jahre in Deutschland gelebt und durch mein soziales Engagement mit vielen Menschen aus der Kriegsperiode gesprochen. Die Mehrzahl der Menschen in Deutschland hatten bis lange in die entsetzliche Entwicklung des Nationalsozialismus keine Ahnung, was sich damals abgespielt hat. Mein Vater hat als junger Mann viele Monate die Grenzen von Deutschand in die Schweiz, als Soldat im Aktivdienst, gesichert. Der Befehl war, dass das Schweizer Militar, niemanden über die Grenzen lassen durften. Unter grosser Gefahr, haben seine Kameraden und er zahlreiche Juden, meist Frauen und Kinder, über die Grenzen "einreisen" lassen. Am Anfang hat kaum jemand hat vom entsetzlichen Elend der verfolgten Menschen gewusst.
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    Jan De Baere, Deutschland, Xanten 25.01.2020 à 16:13
    Grenzen!? Länder!? Dieses nationalistische Denken sollte langsam der Vergangenheit angehören. WIR SCHWEIZER, WIR DEUTSCHE etc.
    Jeder weiß doch inzwischen, was Bürokratie, Korruption etc. mit sich bringt. Und zwar überall auf der Welt. Es ist hirnverbrannt, ein Land, ein Volk zu beschuldigen oder meinetwegen zu loben. Es geht in jedem Fall um den Menschen und nicht um seine Nationalität. Dreihundertundnochwas Schweizer?! Darum geht es nicht. Nicht ums Schweizer sein...sondern um all das Tragische was Menschen welcher Nationalität auch angetan wurde.
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    Marc Lettau, Redaktion «Schweizer Revue» 25.01.2020 à 11:06
    Verschiedene Leserinnen und Leser haben nach den genauen Angaben zum Buch gefragt:

    "Die Schweizer KZ-Häftlinge. Vergessene Opfer des Dritten Reichs",
    Balz Spörri, René Staubli, Benno Tuchschmid
    Verlag NZZ Libro; 320 Seiten, 147 Abbildungen. CHF 48.–

    Der Titel ist bis jetzt nur in deutscher Sprache erhältlich.

    Webseite des Verlags:
    https://www.nzz-libro.ch/schweizer-kz-haeftlinge-opfer-des-dritten-reichs-namensliste
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    Regula Zwald, Deutschland 25.01.2020 à 10:32
    Endlich wird diesen Menschen eine Stimme/ein Bild gegeben.
    Mir geht es auch so, im Geschichtsunterricht kamen wir bis zum 1. Weltkrieg, bei meiner Schwester 1 Jahr später das gleiche.
    Wir dürfen die Geschichte nicht leugnen. Es ist nun mal passiert.
    Schön dass Frau Sommaruga dies organisiert hat vor kurzem.
    Ich habe mich die letzten Jahre selber vielfach über die Geschehnisse rund um den 2 Weltkrieg informiert und vieles gelesen.
    Meine Grossmutter bestätigte mir auch, als sie noch lebte, dass damals in der Schweiz eine grosse Angst vor Hitler herrschte...
    Mein empfinden ist, dass viele Deutschen eine (grosse) Reue empfinden über das, was damals vor allem den Juden angetan wurde. Ich weiss von vielen, dass sie in der Schule extrem viel über den 2. Weltkrieg hörten, oft fast zu viel. Also ganz anders als ich es erlebte.
    Ich wohne seit ca. 15 Jahren im Schwarzwald und ich finde dass viele Deutsche "demütiger" sind als viele Schweizer, einfach, weil wir diese Geschichte nicht so nah miterlebt haben. Worum wir froh sein können, ich glaube auch Gott dankbar sein können. Meine Grossmutter sagte mir, dass mein Großvater damals im Militär an der Grenze war, das Meiste was sie getan hätten war beten, v. a. dass die Schweiz verschont bleiben möge. Wie wir heute wissen, hatten wir diese Bewährung.
    Unterdessen verurteile ich auch nicht "die Deutschen" ich glaube und weiss, dass "das Böse" in jedem von uns schlummert, das erlebe ich tagtäglich bei mir selbst. Ich glaube, dass, leider, jede Nation fähig/lenkbar ist/war um die damaligen Greuel zu vollführen, Hitler und seine Kumpanen haben die damalige (auch wirtschaftliche) Situation "ausgenützt" und so oft die Menschen manipuliert.
    Was man auch nicht vergessen darf, bevor man auf Deutschland zeigt, sie litten vor dem 2. Weltkrieg unter den Bestrafung des 1. Und die Behandlung der anderen Länder war hier oft unfair und eben auch unweise, da dies nur neuen Hass und teils auch Gegenwehr/rüstung erzeugte.
    Ich betone, ich heisse damit keinesfalls die Taten Deutschlands damals gut, jedoch auch nicht die Alleinschuld, schuldig waren viele und Leidtragende Millionen, danke dass sie einigen eine Plattform gaben.
    Ich für mich möchte es in meine Gebete nehmen, dass sowas nie wieder geschehen möchte/darf.
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    Abraham Andre Blum, Rischon Lezion, Israel 25.01.2020 à 10:00
    Ich bin in Basel geboren und nach der RS nach Israel ausgewandert. Meine Schwiegermutter verlor ihr Schweizer Bürgerrecht, weil sie (in der Schweiz) einen Staatenlosen heiratete. Sie zogen nach Amsterdam. 1943 "tauchten sie unter", wie viele andere Juden, wurden aber verraten und mit zwei Kinder nach Auschwitz verfrachtet, wo sie vergast wurden. Drei kleinere Kinder (meine verstorbene Frau und zwei Brueder, 8-11 Jahre alt) waren in einem jüdischen Waisenhaus untergebracht, von wo sie ins holländische KZ Westerbork verschickt wurden. Verwandte in der Schweiz kauften für sie gefälschte Honduras-Paesse, die durch einen Glücksfall noch nach Westerbork, bevor sie auch nach Ausschwitz weiterbefördert wurden. So kamen sie "nur" ins KZ Theresienstadt (wo der Schweizer Rotkreuzdelegation vorgegaukelt wurde, wie gut es den Juden in den KZ eigentlich gehe. Sie überlebten und kamen nach Holland zurück. Eine Tante in Zuerich schrieb Gesuche, um das Mädchen zu sich zu bekommen. Diese wurden zuerst abgewiesen. Eine Intervention half erst, als eine Zeitung den Fall publizieren wollte. Jedes halbe Jahr wurde ihr Onkel aufgefordert, für eine Ausreise des verwaisten Mädchens zu sorgen! Nach dem Krieg! Das Ende? Wir trafen uns in Zuerich, heirateten - bis meine Frau nach 68 Jahren kürzlich starb.
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    Kati Lyon, Ottawa, Canada 25.01.2020 à 09:35
    My grandfather, Franz-Joseph, lived not far from the Rhine in the Aargau. A Jewish door-to-door salesman from Germany frequently came before the war and grandfather did business with him. When the war started, the Jew managed to get across the Rhine on a stolen boat and arrived at my grandfather's house with a Leiterwagen and his young son and daughter, and his wife in the middle of the night. My grandparents sheltered them throughout the war and plans were made where they would hide if the invasion came, as they were sure it would one day. The authorities evidently never asked too many questions. When a German bus came with holiday makers and a sign saying WIR FAHREN IN UNSERE BERGE, my grandfather evidently stopped it, crossed out ''UNSERE'' and replaced it with ''SCHWEIZER'' and for that, he was black-listed by the Nazis. Thousand of other Jews were sheltered by us, far more, proportionately, than, for example, in the USA or Britain. People who say we could have done more are either plain ignorant or evil. Our ancestors could not have done any more. I despise anyone of those hate-mongering persons who now attack us without an iota of verifiable proof, and the immoral thieves who have the effrontery to demand payments, totally unsubstantiated. Be this as it may, it is long over. There are so many victims of war and of the most heinous war crimes today, in Africa and Asia, and the Middle East, including the Palestinians who claim that some eight million of them have disappeared or been killed by the Israelis since 1949. Let us help them as much as we can. As a small nation, we can't do everything. We are punching far above our capacity as it is. Let the ICJ examine the war crimes potentially committed and being committed today instead of attacking them. Let the distant past be buried. The Germans have suffered enough, and paid through the nose long enough. It's time to forgive and forget, as Christians must. Anything else is immoral. But since we are putzing around with WWII, let us look at the figures and see who suffered most: Some 30 million Axis soldiers were pitted against some 66 million Allied soldiers for six long years. The German ship Wilhelm Gustloff full of German refugees, mostly women and children was sunk in January 1945 with an estimated loss of about 9,400 people and remains the deadliest maritime disaster ever, far greater than the TITANIC, and nobody cared. Note below that almost four million Germans were killed and died as prisoners of war, arguably war crimes never investigated or compensated. They all, Allied and Axis soldiers, were forced to go through hell, not just a few. Let's remember that...and that in the end nobody really won. Here is the human balance sheet of WWII:

    COUNTRY GERMANY UK & Commw. USA
    NUMBER SERVED 18,200,000 17,834,000 15,353,639
    Killed/missing 5,318,000 580,497 407,316
    Wounded 6,035,000 475,000 671,846
    Prisoners of
    war captured 11,100,000 318,000 130,201
    Prisoners of
    war killed/
    missing 3,700,000 107,000 3,204
    -----------------------------------------------------
    COUNTRY RUSSIA JAPAN ITALY
    NUMBER SERVED 34,476,700 8,400,000 3,430,000
    Killed/missing 10,725,345 2,121,955 341,000
    Wounded 14,915,517 94,500 320,000 671,846
    Prisoners of
    war captured 5,750,000 40,000 1,300,000
    Prisoners of
    war killed/
    missing 1,910,000 10,300 129,300


    JEWS: 1933 Population in Europe
    (incl. Soviet Union): 9,067,000 DEATH: 4,869,860 LOW ESTIMATE
    5,894,716 HIGH ESTIMATE
    https://en.wikipedia.org/wiki/World_War_II_casualties

    NON-WHITE SOLDIERS: 1.45% in all Allied
    Services
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      Hansjörg Romer, Medellin, Colombia 25.01.2020 à 14:20
      Wow. Very comprehensive and enlightening... thank you for another angle...
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    Ghyssaert Laurent, Bruxelles 25.01.2020 à 07:27
    Voulez-vous bien nous donner les références exactes du livre?
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      Marc Lettau, Redaktion «Schweizer Revue» 25.01.2020 à 10:59
      Der Titel des Buches:

      "Die Schweizer KZ-Häftlinge. Vergessene Opfer des Dritten Reichs",
      Balz Spörri, René Staubli, Benno Tuchschmid
      Verlag NZZ Libro; 320 Seiten, 147 Abbildungen.
      CHF 48.–
      Nur in deutscher Sprache erhältlich / en allemand
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    Peter Fässler, Vientiane, Laos 25.01.2020 à 06:07
    Auch auf's Risiko, eine Tirade vom Stapel zu lassen; es ist an der Zeit, die Seite im Geschichtsbuch umzublättern. Keiner stellt die Vergehen, gar Verbrechen an Mitmenschen in Deutschland von 1933 - 1945 in Frage. Seit 1945 sind 75 Jahre vergangen; alle über 95-Jährigen müsste man allenfalls fragen, weil alle Jüngeren gar nicht in einer entscheidungsfähigen Position/Situation waren.

    Die Nazi-Keule, welche zwischenzeitlich schon in dritter Generation über deutschen Kindergärten und Klassenzimmer geschwungen wird, erzeugt nicht Verständnis sondern einen Minderwertigkeitskomplex und gehört, wie andere Kriegsbeile, vergraben.

    Es gibt diverse, perfekt gepflegte und unterhaltene Mahnmale zu diesem Thema, sei es Dachau, Bergen-Belsen etc. und kaum ein anderes Volk geht so ehrlich mit der Unrühmlichkeit seiner Geschichte um wie Deutschland. Von den 28 Millionen Russen oder den 70 Millionen Chinesen spricht kein Mensch; im nachbarschaftlichen Kambodscha wurden Millionen "genoziiert", ohne dass jemand aus der ersten Welt davon Kenntnis nahm (ausser den Amerikaner, welchen das zu verdanken ist).

    Die Thematik ist in die Proportion zu setzen, in welche sie gehört. Ich fühle mich weder schuldig noch verantwortlich für was VOR meiner Geburt geschah. Genozide sind immer schrecklich und wir müssen sicherstellen, dass sich die Geschichte nicht wiederholt. Das Beispiel allerdings beweist, dass dem nicht so ist. Nur, ständig wieder Salz in die sich jeweils schließende Wunde zu streuen, hilft auch nicht.
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      Felix Bornick, Khao Lak, Thailand 25.01.2020 à 11:46
      Lieber Herr Fässler

      Danke für diese ausgezeichnete Stellungnahme! Es wundert mich immer wieder, was für Kommentare kommen, wenn es um das Thema "die Schweiz im zweiten Weltkrieg" geht. Von Schamgefühl und befleckter Schweizerfahne ist die Rede. Einfach völlig übertrieben! Persönlich bin ich glücklich, nicht in dieser dunklen Zeit gelebt zu haben. Da gab es nur Verlierer. Seien es unsere Eltern, Deutsche, Amerikaner, oder wer auch immer! Es ist einfach, aus heutiger Sicht unsere Vorfahren zu kritisieren. Wie hätte wir uns verhalten? Was damals richtig war, ist heute falsch. Niemand kann das im Nachhinein ändern.

      Bis heute wurde einiges aufgearbeitet.Z.B.die Bergierkommission, welche 2001 aufgelöst wurde, hat einiges Licht in das Kapitel "die Schweiz und der zweite Weltkrieg" gebraucht. Der vorliegende Bericht bringt ebenfalls etwas ans Licht. Im Endeffekt ist aber alles Geschichte und nicht wieder korrigierbar!

      Als Schweizer Bürger im Ausland lebend bin ich meinen Vorfahren dankbar, dass sie mir den Weg für ein mehr oder weniger sorgenfreies Leben geebnet haben. Dass Fehler passiert sind - Menschen machen Fehler, weil sie nicht perfekt sind - bestreitet niemand, aber von beschmutzter Fahne oder von Scham zu sprechen, finde ich übertrieben!
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      Rosmarie Reichenbach, Guatemala-Stadt, Guatemala 26.01.2020 à 18:44
      Ich bin 100% einverstanden mit Ihrem Kommentar, nicht vergessen, aber die Seite umblättern und dazu beitragen, dass das, was passierte, nicht nochmal passieren wird.
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      Christopher Egli, Devon, PA USA 29.01.2020 à 16:44
      I agree with this commentary. There is a very common trope today, that "Those who cannot remember the past are condemned to repeat it." It's a ridiculous idea, assuming that if everyone just learns about past atrocities, they will somehow turn to a state of peaceful bliss and affection for all human beings. Bunk! Black and white children in America go to grade school together, knowing nothing of history - they become friends and play together and pay no attention to color - are not even aware of it. Then they're taught about slavery and the mistreatment of their great grandfathers, and they LEARN to be resentful and indignant. From then on, they never look at a white person the same way again. What has "remembering" accomplished? It's ensured that old grudges are prolonged and will endure. Whether race or religion, those who insist on recalling a past injury, and are convinced of their righteousness - these are not ending the problems, they are perpetuating them.
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    Joelle Mann, Oxford, UK 25.01.2020 à 05:23
    I was born during WWII and in my early years remember a Genevois uncle returning from a concentration camp (I never knew why he’d been sent there but they were living in France at the time). It was never discussed. I agree with the shameful lack of information about the Nazis in the education where one was indeed stuffed with history of Swiss battles and European wars which had Swiss mercenaries... I agree it is essential to discuss all this now given the rise of the far-right all over Europe and beyond. Thank you for this article, and I do hope that after President Simonetta’s actions to recognise the effect of the Holocaust on Swiss citizens, the government does agree to support the building of a monument to reflect the damage and ensuing shame this dark episode of our history represents.
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    H. Brunner, Siem Reap, Kambodscha 25.01.2020 à 00:24
    Es hat sich gar nichts geändert. Früher hat man vor den Nazis gekuscht, heute sind es halt die Amerikaner.
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    Sue Reid, South Africa/ Switzerland 24.01.2020 à 23:05
    What disturbs me is the number of jews who were denied refuge in Switwerland during WWII. There are people who were only recently 'Rehabilitated' after their deaths for helping Jews reach Switzerland. As Armin says,' Geld war schon damals wichtiger als ein Menschenleben, was auch heute noch zutrifft. Als Schweizer Bürger schäme ich mich für die Betroffenen und bitte sie alle um Vergebung.'
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    Swen Ruhnke, Hamburg, Deutschland 24.01.2020 à 22:20
    Vielen Dank für diesen Beitrag. Die kritische Auseinandersetzung mit der Vergangenheit darf niemals enden.
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    Danièle Nubel-Rayot - France - 68440 SCHLIERBACH 24.01.2020 à 19:43
    Je ne voudrais pas que mon grand-père, Albert Augsburger de Tramelan (origine Langnau im Emmental) soit oublié. Venu en France avant la guerre pour y établir sa petite famille, très pauvre, il a laissé sa vie à Dachau. Son "crime" ? Avoir aidé des prisonniers évadés en les cachant, en les nourrissant malgré ses maigres ressources. Ma grand-mère, ma maman et mes tantes ont effectué bien des "missions alimentaires" en forêt pour les assister. Quand mon grand-père fut arrêté, sur dénonciation, sa famille dut fuir en Suisse, abandonnant tout.
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      René Staubli 31.01.2020 à 11:27
      Albert Augsburger steht auf unserer Liste im Buch. Freundliche Grüsse
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    Ina Joshua, London, UK 24.01.2020 à 19:43
    Kann man das Buch kaufen und was ist der genaue Titel
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    NÖSPERGER Denis, Velizy Villacoublay, France 24.01.2020 à 19:06
    Un livre très intéressant sur un aspect méconnu. Savez-vous s'il existe la version française de ce livre?
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    Liliane Enjolras-Zahnd, France, Le Grau du Roi 24.01.2020 à 17:54
    Ça me touche profondément tout ce que je viens de lire, même si mon grand-père a été sauvé par l'intervention de l'ambassade suisse de Paris. Il était né à Paris, de nationalité française mais sans religion (ses parent étant juifs-russes ayant fui les pogroms de St-Pétersbourg, ils ne lui avaient pas donné de religion). Ayant appris le métier de bijoutier-joailler-horloger, il est venu à Genève afin de parfaire sa formation. Il y rencontra ma grand-mère, l'épousa (a ainsi obtenu la nationalité suisse) et ma maman est née. En 29, il ramena sa petite famille à Paris. Puis, il fut pris dans la rafle du Vel d'Hiv en juillet 42, puis emmené au camp de Drancy. Ma grand-mère est allée supplier l'ambassade suisse pour qu'elle intervienne, ce qui fut fait avec succès, ce dont je suis très reconnaissante. Par la suite, ils furent tous rapatriés en 43 à Genève. Je ne savais pas que d'autres n'ont pas eu cette chance et en suis très peinée.
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    Willy Egli Frankfurt am Main 24.01.2020 à 17:46
    danke für den Beitrag und die Links - der Hinweis auf das Buch könnte gerne etwas ausführlicher sein. ich hab als Kind (52 geboren) das "Tagebuch der Anne Frank" gelesen und war sehr betroffen..die beiden Weltkriege kamen in meiner Schule in 3 Jahren Sekundarschule nicht vor...anstatt hatten wir die Schlachten der Eidgenossen mehrfach "durchgekaut". noch näher ging mir Lukas Hartmann's "Die Frau im Pelz" - das Schicksal von Carmen Mory (zwischenzeitlich in Deutschland lebend)...dann kam der Film "die Akte Grüninger" usw. und so nehmen Betroffenheit, Scham, Trauer zu...vor allem auch nach einer Reise nach Auschwitz...zunehmend auch das Unverständnis und die Wut auf die "ewig - gestrigen" die Rassismus, Ausgrenzung und Diskriminierung "in Ordnung" finden.
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    Martin Schlatter-Roggenkamp, Niederlande 24.01.2020 à 17:04
    Das ist eine großartige journalistische Arbeit, welche sicherlich schon viel früher gemacht hätte sollen. Aber vor dem Hintergrund der vielen ausländerfeindlichen und antisemistischen Aktivitäten in so vielen Ländern umso mehr notwendig sie öffentlich zu machen.
    Bei der Umsetzung der Idee des digitalen Mahnmales könnte sich die schweizer Regierung ja offiziell anschliessen und sie öffentlich und finanziell unterstützen. Vielleicht fällt es dann ja auch leichter sich dafür zu entschuldigen.
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    Armin Baur, USA 24.01.2020 à 15:16
    Ein schwarzer Flecke auf der Schweizer Fahne, der bis in die Ewigkeit dort bleiben wird. Geld war schon damals wichtiger als ein Menschenleben, was auch heute noch zutrifft. Als Schweizer Bürger schäme ich mich für die Betroffenen und bitte sie alle um Vergebung.
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      Christopher Egli, Devon, Pennsylvania, USA 28.01.2020 à 01:29
      It's easy to judge others from the vantage of 70 years and not having lived one moment in the shoes of those we are criticizing. Especially in the first years of the war, Nazi Germany represented a formidable threat that was not five steps from the door of Switzerland, and could have overrun and demolished it in a month's time. The entire Swiss population could have wound up in concentration camps. Further, the US itself was utterly indifferent to Hitler's Germany for the entire decade leading up to the war, and still stood aside, militarily, as the Nazis attacked Poland, France and England. A large majority of Americans - led by Charles Lindbergh, actually admired Hitler and the Nazis, and thought Hitler an effective and impressive leader. It wasn't until the Japanese attacked us at Pearl Harbor that sentiment changed, and Roosevelt was able to send troops into battle.
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    Renata Neuweiler, Gazi-Heraklion, Griechenland 24.01.2020 à 13:42
    Tieftraurig nehme ich zur Kenntnis, dass mein Heimatland sich wie so oft feige um eine eindeutige Stellungsnahme gedrückt hat und noch immer drückt. Auch wir Auslandschweizer sind Schweizer Bürger und sollten als solche von unserem Heimatland anerkannt und geschützt werden. Der Bundesrat sollte das Sprachrohr aller Schweizer sein und deshalb zur Frage einer Gedenkstaette Stellung beziehen.
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      Marc Lettau, Redaktion «Schweizer Revue» 24.01.2020 à 16:08
      Der Vorwurf, der heutige Bundesrat gehe in keiner Weise auf die Geschichte der Schweizer Opfer des Holocaust ein, trifft so nicht – oder nicht mehr – zu. Just nach Drucklegung unseres Beitrags in der «Schweizer Revue» hat Bundespräsidentin Simonetta Sommargua in Bern Holocaust-Überlebende und Geschichtsstudentinnen und -studenten zu einem Dialog eingeladen, dies unter anderem mit dem Ziel, dass das «dunkle Kapitel der Schweizer Geschichte» nicht vergessen gehe. Medienberichte zu dieser Begegnung:

      Schweizer Radio DRS1: https://ogy.de/holocaust-srf

      Jüdische Zeitschrift Tachles: https://ogy.de/holocaust-tachles
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