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«L’e-voting et l’e-banking ne sont pas comparables»

03.04.2020 – Interview: Marc Lettau, Susanne Wenger

Depuis l’été dernier, le vote électronique est en sommeil en Suisse, ce qui déçoit de nombreux Suisses de l’étranger. Le chancelier de la Confédération, Walter Thurnherr, nous parle des aléas de la situation, des processus démocratiques et de sa conviction que la sécurité doit l’emporter sur la vitesse.

Revue Suisse: Monsieur Thurnherr, avez-vous déjà, personnellement, manqué un délai de vote?

Walter Thurnherr: Pour autant que je me souvienne, je n’ai encore jamais manqué de vote, et je vote toujours par correspondance, parce que c’est rapide et très pratique, sauf si l’on est malvoyant ou si l’on vit à l’étranger.

Si le taux de participation aux votations reculait d’un tiers en Suisse, vous inquiéteriez-vous?

Le taux de participation se situe aujourd’hui déjà au-dessous de 50 %. Cela signifie qu’environ un quart de la population décide de tout. Je trouve déjà cela préoccupant.

Mais nous avons précisément observé un net recul lors des élections du Conseil national de 2019: par endroits, le taux de participation des votants de l’étranger s’est effondré.

Sauf que dans ce cas, nous en connaissons probablement la cause: l’absence du canal de vote électronique. Cela pourrait être réversible. Je trouverais cela plus grave si l’on ignorait pourquoi les citoyens suisses ne s’intéressent plus aux élections ou aux votations.

Cette absence temporaire de canal de vote électronique fait qu’à la rédaction de la «Revue Suisse», nous recevons de plus en plus de courriers de Suisses de l’étranger désappointés. Comprenez-vous ces réactions?

Bien sûr. Surtout celles des personnes qui avaient auparavant accès au vote électronique et s’y étaient habituées. C’est particulièrement frustrant pour les Suisses qui effectuent un séjour limité à l’étranger, car ils seront directement concernés par les décisions prises à leur retour au pays.

Pour l’instant, le vote électronique est en sommeil en Suisse. N’est-il pas plutôt cliniquement mort?

Le sommeil n’est pas la mort. Cela dit, tout ne sera pas fait en deux jours non plus. On ne sait pas encore ce qui va se passer. Cela dépend de différents facteurs. Les adversaires du vote électronique rassemblent des signatures pour une initiative populaire exigeant un moratoire. Plusieurs interventions sont en cours au Parlement. Nous verrons également si nous trouvons un fournisseur proposant un système sûr.

Walter Thurnherr explique ses réserves vis-à-vis du vote électronique: «Eh bien, je suis partagé sur le sujet.»

Vous êtes donc optimiste?

Voyez-vous, je suis soumis aux aléas de la situation. Il y a quatre ans encore, le Conseil des États rejetait de justesse une motion exigeant que la Confédération oblige les cantons à proposer le vote électronique jusqu’aux élections de 2019. Nous disions déjà, alors, que la sécurité devait l’emporter sur la vitesse, et rappelions l’autonomie des cantons. Plus tard, dans le cadre de la consultation sur l’e-voting, presque tous les cantons s’y sont déclarés favorables, mais les partis se sont majoritairement prononcés contre. Puis La Poste a tenté de lancer un système d’e-voting entièrement vérifiable. Mais plusieurs failles importantes et parfois fâcheuses sont apparues qui l’ont conduite à retirer son système pour l’instant. Et l’opinion générale s’est retournée.

Dans quelle mesure?

Il y a 15 ans encore, on pensait qu’Internet était une très bonne chose pour les démocraties, et une mauvaise pour les dictatures. Aujourd’hui, on pense plutôt le contraire. Tous ces éléments font qu’à ce jour, on considère surtout qu’il ne faut pas faire n’importe quoi. Mais je suis sûr que si deux ou trois cantons possédaient un système entièrement vérifiable, les cantons voisins se demanderaient immédiatement: et pourquoi pas nous? Beaucoup de choses se sont faites de cette manière en Suisse.

Les signaux qu’envoie Berne sur le vote électronique sont contradictoires. D’un côté, vous, le chancelier fédéral, avez pour mandat de concevoir une nouvelle phase d’essai du vote électronique avec les cantons d’ici la fin de l’année. De l’autre, le Parlement pousse de plus en plus à l’abandon du l’e-voting. Comment les Suisses habitant à Sydney ou à Ouagadougou peuvent-ils savoir sur quel pied danser?

S’ils sont bien informés, ils savent comment marche la Suisse. Notre système politique est une machine consultative et un grand méli-mélo: parfois on fait un pas en avant, puis deux en arrière. Les choses prennent du temps. N’oublions pas que les débats autour du vote par correspondance, qui a été introduit en 1994 dans toute la Suisse, ont commencé dans les années 1930. Le canton du Tessin ne l’a même introduit qu’il y a quelques années pour les objets cantonaux.

L’été dernier, le Conseil fédéral a renoncé à lancer le vote électronique de manière généralisée, et aspire depuis à une nouvelle phase d’essai. Or plusieurs cantons ont déjà procédé à des tests depuis 2004.

Dans la nouvelle phase d’essai, nous voulions aller plus loin que jusqu’ici, et tester un système entièrement vérifiable. C’est indispensable pour l’utilisation de l’e-voting à large échelle. Mais le système de La Poste présentait des défauts. Dans la nouvelle phase d’essai à présent annoncée, il s’agira de dépasser ce seuil. Cela correspond à notre politique: avancer lentement, mais sûrement.

Entretien avec Thurnherr dans la «Revue Suisse»: «Il est impossible de garantir une sécurité absolue.»

L’e-voting est critiqué surtout parce qu’on craint pour la sécurité. Un système de vote électronique sûr est-il réalisable?

Il n’y aura jamais de sécurité à 100 %. Tout processus électronique peut se faire pirater ou subir des dommages. Mais nous allons construire des digues de protection si élevées qu’un hacker devrait faire des efforts colossaux pour les percer, et que sa tentative ne passerait pas inaperçue. L’objectif est d’atteindre la meilleure sécurité possible, comme pour les centrales nucléaires et les avions. Les personnes qui exigent une sécurité absolue ne devraient pas non plus monter dans un avion.

De nombreux électeurs de la «Cinquième Suisse» ne partagent pas ces craintes en matière de sécurité. Ils critiquent le fait qu’on fasse confiance à l’e-banking et aux contacts électroniques avec les autorités, et pas au vote électronique.

Ce n’est pas comparable. L’e-banking est fait de plusieurs relations client-serveur, tandis que dans l’e-voting, tout le système est concerné. Les dégâts seraient incomparablement plus importants. Rien que le soupçon que les votes puissent être piratés met à mal la crédibilité du système démocratique. C’est la raison pour laquelle nos exigences de sécurité sont bien plus hautes en matière d’e-voting que pour n’importe quel autre système électronique. Cela ne nous a pas rendus très populaires auprès des fournisseurs de systèmes d’e-voting.

Des manipulations peuvent aussi se produire dans le vote par correspondance, qui est très répandu. Et plusieurs milliers de bulletins de vote sont à chaque fois invalidés parce que la signature fait défaut, par exemple.

La comparaison est un peu boiteuse. Le vote par correspondance peut faire l’objet de manipulations isolées, mais pas de grande ampleur. Pour le vote électronique, la crainte est que l’on parvienne à s’introduire dans le serveur et à modifier tout le résultat du scrutin. Les détracteurs de l’e-voting réclament à juste titre que nous restions prudents lorsque nos processus démocratiques sont en jeu. C’est pourquoi nous devons expliquer ce que nous entreprenons pour faire de l’e-voting un système aussi sûr que possible.

Y aurait-il d’autres moyens que l’e-voting pour permettre aux Suisses de l’étranger d’exercer le droit de vote que la loi leur accorde? Par exemple l’envoi électronique des documents?

Je ne pense pas que l’envoi électronique soit une bonne idée. Il est certainement moins sûr qu’un système d’e-voting entièrement vérifiable. Et il n’aidera que les Suisses de l’étranger vivant dans des pays où les liaisons postales sont trop lentes pour assurer l’aller-retour des documents, mais suffisamment rapides pour l’un des deux trajets. L’e-voting n’est pas uniquement destiné aux Suisses de l’étranger. 350 000 personnes aveugles et malvoyantes en Suisse pourraient ainsi enfin bénéficier du secret du vote. L’envoi électronique ne les y aidera pas.

Dans ce cas, ne pourrait-on pas voter près de chez soi, par exemple à l’ambassade du pays où l’on réside?

Quand je vivais à Moscou, je pouvais transmettre mon enveloppe de vote au courrier diplomatique. Mais si vous viviez à Vladivostok ou à Irkoutsk, vous ne trouveriez pas cela une bonne idée, car il vous faudrait vous rendre à Moscou lors de chaque votation. Ce qui est proposé aussi parfois, c’est qu’une personne de liaison en Suisse reçoive et remplisse le bulletin de vote du votant vivant à l’étranger selon son souhait. Mais les Suisses de l’étranger souhaitent-il vraiment renoncer au secret du vote? Naturellement, nous sommes ouverts aux améliorations. Ainsi, nous avons prolongé d’une semaine le délai à partir duquel les documents peuvent être envoyés. Et d’autres solutions pourraient voir le jour si le vote électronique devait être enterré au cours du débat démocratique.

La «Cinquième Suisse» ne pourrait-elle pas avoir son propre cercle électoral?

Pour cela, il faudrait modifier la Constitution. 760 000 Suisses vivent à l’étranger. Lancez donc une initiative populaire si vous le souhaitez! Je crains toutefois que cela ne résolve pas les problèmes de distribution postale dans certains pays de résidence.

Au fond, ce n’est sans doute pas tant le canal de vote qui pose problème aux Suisses de l’étranger qu’un sentiment d’injustice. Les jours de scrutin, il apparaît que tous les Suisses ne disposent en fait pas des mêmes droits garantis.

Je comprends la frustration de ceux qui voudraient voter et en sont empêchés. Mais le vote par correspondance a été introduit avec la réserve que la distribution des documents en temps utile ne peut pas être garantie. Je le sais, parce que j’ai dirigé un moment le Service des Suisses de l’étranger du Département des affaires étrangères. Si la poste brésilienne distribue les enveloppes de vote trop tard, on ne peut pas exiger de répéter la votation en Suisse. L’attitude de la Suisse est par ailleurs tolérante à ce sujet. Les Suisses conservent des droits politiques même s’ils vivent à l’étranger depuis plusieurs générations. Il faudrait aussi le souligner de temps en temps.

Thurnherr: «Je comprends la frustration de tous ceux qui aimeraient participer, mais qui ne le peuvent pas.» Photos Danielle Liniger

Walter Thurnherr dirige la Chancellerie fédérale depuis 2016. À ce poste, il est également le principal responsable des élections et des votations. Né en Argovie, ce physicien de formation a auparavant exercé plusieurs fonctions au sein de l’administration fédérale ainsi qu’au service diplomatique, avec notamment des séjours à Moscou et à New York.

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Commentaires :

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    Albert Moser, Dettighofen, Deutschland 01.04.2020 à 09:50
    Ich hoffe auch, dass dieser unglaubliche Zustand beendet wird. Ausgerechnet unsere hochtechnisierte Schweiz bringt kein sicheres E-Voting zustande? Wenn es um grosse Konti gehen würde, wäre dies den Rechtsbürgerlichen kein Aufwand zu schade, um das Problem zu lösen. Da die Fünfte Schweiz aber eher linksgrün wählt, bleibt dies vor allem für die SVP keinen Aufwand wert... Die neue Zusammensetzung des National- und Ständerates sollte sich um eine Verbesserung beim elektronischen Ausüben des Stimmrechtes für alle im Ausland lebenden Schweizer Bürger und Bürgerinnen bemühen.
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    Martin Jüni, Bali, Indonesien 31.03.2020 à 06:38
    Ich bringe für all die dargebrachten Argumente kaum mehr Verständnis auf. Als ausgewanderter Schweizerbürger bleibe ich mit meiner Heimat verbunden. Man denke an die Sozialversicherungen, an unsere Ausweise, Post- und Bankkonti in der CH ...
    Ich möchte aber aber auch mal erwähnen, dass man nicht primär auswandert, weil es in der CH nicht gut ist, sondern weil es an anderen Orten auch schön ist. Ich bin und bleibe Schweizer und liebe meine Heimat!!
    Dass das Thema Sicherheit gross geschrieben wird, ist löblich! Aber mal Hand aufs Herz, die Meisten erledigen ihre Bankgeschäfte online und nun soll es im Ernst ein Problem sein, E-Voting sicher zu betreiben - da geht es um ganz andere Interessen.
    Den Rechtsbürgerlichen sind wir ein Dorn im Auge, ist schon klar! Wir sind gegangen und das ist der Preis, den wir dafür bezahlen. Wir sind Fahnenflüchtige, wir passen nicht in deren Weltbild. Es ist zwar ok, global Gewinne abzukassieren, aber wer geht, hat nichts mehr zu melden. Was haben die E-Voting Skeptiker/Gegner für ein demokratisches Verständnis!?
    Ich will von meinem Recht gebrauch machen können!
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    Martin Pfister, Jeddah, Saudi Arabien 30.03.2020 à 18:03
    Es ist schlichtwegs inakzeptabel, dass man als Auslandschweizer so einfach seiner Bürgerrechte beraubt wird! Bürgerpflichten stimmen direkt mit Bürgerrechten überein - sollte und dürfte man meinen. Leider nicht so in der heutigen politischen Schweiz!
    Man kommt wirklich nicht um die Einschätzung herum, dass sich die Regierung viel zu wenig respektvoll um die im Ausland wohnenden Bürger kümmert. Viele Schweizer sind auch "nur" temporär für einige Jahre im Ausland und kehren anschliessend wieder zurück in ihre gewohnte Schweiz. Ebenso wie oben erwähnt ist es auch höchst bedenklich, dass man als offizieller Auslandschweizer keine Bankverbindung mehr aufrechterhalten kann. Allein diese beide Punkte sind schon skandalös genug, aber es zeigt ganz klar, wie die allgemeine Haltung gegenüber Auslandschweizern im Bundesbern ist!
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    Peter Kropf, Villajoyosa (Alicante), Spanien 29.03.2020 à 09:12
    Ich habe die Abstimmungsunterlagen abbestellt. Das E-Voting ist der SVP sowieso ein Dorn im Auge. Ich erinnere mich an die 1.-August-Ansprache eines Appenzeller-Politikers, der forderte, den Auslandschweizern das Stimmrecht wegzunehmen. Die würden anders ticken als die Einheimischen und dadurch das Abstimmungsresultat verfälschen. Mit E-Voting stimme ich wieder ab.
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  • user
    Maurice Couturier, Paris, France 29.03.2020 à 08:56
    "Il n’y aura jamais de sécurité à 100 %. Tout processus électronique peut se faire pirater ou subir des dommages. Mais nous allons construire des digues de protection si élevées qu’un hacker devrait faire des efforts colossaux pour les percer, et que sa tentative ne passerait pas inaperçue. L’objectif est d’atteindre la meilleure sécurité possible, comme pour les centrales nucléaires et les avions. Les personnes qui exigent une sécurité absolue ne devraient pas non plus monter dans un avion."

    Il ne s'agit pas d'avion ou de centrale nucléaire qui sont des artefacts, il s'agit de l'organisation sociale des vivants et de leurs descendants donc de pouvoirs de luttes et d’intérêts divergents.

    Ce que vous CROYEZ : "construire des digues de protection si élevées" n'a pas de contrepartie, de réalité informatique. Il n'y a pas de moyens sûrs pour vérifier cela. De même la croyance que « cela se verra de toute façon » ne tient pas une nano seconde. Ceci est de la pure croyance sans possibilité de réalité.
    L'exemple du test de la Poste en témoigne. Des experts de bonne volonté ont tout fait pour concevoir un système sûr et ce fut une catastrophe.

    Ce que l'un pense, un autre peut le penser aussi ! Et personne ne peut penser à tout.
    Un logiciel peut simuler un bon fonctionnement sans que nous, humain, ne puissions détecter la fraude, nous ne percevons pas le bit, il faut de l’informatique pour contrôler l’informatique.
    La chaîne de traitement entre votre terminal et le décompte final est bien trop exposée à de multiples failles pour que la fiabilité d'un vote électronique ait un sens.
    Votre hypothèse du Hacker est doublement une tromperie.
    Un hacker n'est pas un pirate mais un expert.
    Ensuite ce n'est pas un pirate qui menace le système mais des organisations.
    Des forces qui ont les moyens d'agir et qui ont un but. Il y a intention.

    Ensuite vous glosez sur la sécurité à 100%. Une tromperie de plus.
    Si il y a estimation (sans que cela ait un sens) 0,000001% de chance de piratage et que celle-ci avait lieu, vous auriez 0,000001% de chance de la craindre alors qu'elle a eu lieu et qu'elle a été faite en sorte que vous ne le sachiez pas. Ce 0,000001% suffit pour rendre le système caduc d'autant plus gravement que ce 0,000001% vous trompe, ou sert à vous tromper.
    Un niveau de sécurité est un non sens.
    Il n'y a donc pas de sécurité totale possible donc pas de sécurité.

    Il faut aussi considérer que l’on utilise des machines dont il est interdit de regarder le code !
    Sans parler que changer ce code est d'une facilité déconcertante, mieux, un programme peut se changer lui-même et donc paraître un instant correct et le suivant ne plus l'être pour le redevenir ensuite !
    Le vote électronique est le moyen le plus sûr pour favoriser la tromperie.
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    Matthias Lie, Australien 29.03.2020 à 08:34
    Lieber Walter Thurnherr: Wir haben, soweit wir uns erinnern können auch, noch keinen Abstimmungstermin verpasst. Bei den letzten Abstimmungen / Wahlen konnten wir aber leider nicht teilnehmen, da uns das Wahlrecht faktisch entzogen wurde.
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  • user
    Alfred Mathys, Ida Mathys, Bertha Mathys, Temascal, Oaxaca, Mexico 28.03.2020 à 23:55
    Ich wohne in Süd-Ost Mexico, Alfred Mathys, Rancho el Suizo, 68430 Temascal, OAX. 500 Km von der Hauptstadt Mexico DF: Wenn sie das Stimmmaterial per mail versenden würden, könnte meine Familie auch brieflich abstimmen. Denn vom Zoll-Stempel zu mir sind es mindestens 6 Wochen, und da sind die Abstimmungen fast immer vorbei. Die Antwort hat nur 1 Woche, bis zum Abflug, das würde auseichen. Das Briefcouver könnte normal sei, müsste aber eine Abstimmungs-Adresse aufgeklebt haben, weches wir per mail erhalten.
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    David Brenner, Bolivien, La Paz, 28.03.2020 à 19:16
    Ich lebe und arbeite in Bolivien. Ich würde sehr gerne abstimmen. Leider kommen aber die Wahlunterlagen meist 2-3 Monate zu spät an, wenn überhaupt. Ganz einfach, weil die Post hier nicht funktionert. E-Voting wäre aus meiner Optik viel sicherer (zumindest was die rechtzeitige Ankunft der Stimmunterlagen betrifft). Ich kann unsere Politiker nur bitten: Macht vorwärts! Danke.
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    Jean-Luc Dania, Congo 28.03.2020 à 16:23
    Vous ne voulez pas que les jeunes décident de leur future.
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    Jean-Pierre Maire, Torrente, Valencia, Espagne 28.03.2020 à 16:05
    Discuter le e-voting c' est ralentir l ' inevitable. Un pays develope qui reste toujours en attente pour voir finit pas etre mal vu et manque de credibilite envers ses pairs.
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    William Comish, USA 28.03.2020 à 15:48
    "Our expatriate communities continue to have political rights, even though some expatriates have been based abroad for generations. Maybe that is worth mentioning too." Voter est un droit pas un privilège... Comme beaucoup de Suisses de l'étranger je suis certain que mon vote pour le premier tour des élections fédérales n'est pas arrivé à temps. Je suis très attaché au e-vote, mais si on ne peut plus le faire pour des raisons de sécurité je comprends. Inutile, par contre, de nous rappeler à la chance que nous avons de pouvoir voter depuis l'étranger: c'est un droit constitutionnel Et non pas un cadeau comme ce monsieur semble le dire...
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    Eric Mathyer, Curitiba, Brésil 28.03.2020 à 15:39
    Bonjour,
    J'habite au Brésil depuis de nombreuses années. A de nombreuses reprises je n'ai pas pu participer au vote, car le matériel de vote arrivait trop tard au Brésil pour que je puisse renvoyer mon enveloppe et qu'elle arrive dans les délais (délai en payant le port courrier rapide entre 10 et 15 jours ouvrables soit environ 3 semaines... sans grève!). Ou alors l'enveloppe arrivait à moitié détruite et rendait impossible le renvoi par la poste. Durant l'essai vaudois du vote par internet j'ai pu exercer mon droit de vote sans aucun problème. Il est possible, usuel et souvent indispensable de faire de nombreuses opérations, bancaire ou administratives par exemple, en toute sécurité, ou en tous les cas avec autant ou plus de sécurité que par courrier international. Les réponses de Monsieur Walter Thurnherr font preuve d'une bien légère volonté de la Suisse de régler la question. L'abstentionnisme ne fera qu'augmenter si persiste un fonctionnement complètement dépassé. J'ai le droit de vote et la Confédération a le devoir de permettre d'exercer ce droit.
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    Adrien Sautier, Berne, Suisse 28.03.2020 à 15:18
    Une erreur s'est glissée dans la traduction française : "D’un côté, vous, le chancelier fédéral".
    Le poste de "chancelier fédéral" n'existe pas en Suisse. Le seul titre admis est celui qui découle de l'art. 179 Cst. et qui figure ici dans le chapeau, à savoir chancelier de la Confédération.
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      Marc Lettau, Redaktion "Schweizer Revue" 01.04.2020 à 08:15
      Danke für den Hinweis. Die Korrektur ist inzwischen erfolgt.
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    Paul Jann, Nagypáli, Ungarn 28.03.2020 à 14:35
    Ich bin sehr enttäuscht von unserer Regierung, dass Sie nicht im Stande ist, das E-Voting mit eingebauter Sicherheit zügig durchzusetzen.
    Sonst sind wir ja überall die Grössten, nur bei der Informatik gehören wir, so scheint es, nicht dazu. Meine Frau und ich fühlen uns bei der Ausübung unserer demokratischen Rechte sehr benachteiligt. Wir sind nicht sicher, dass unser briefliches Abstimmungs- oder Wahlcouvert rechtzeitig in unserem ehemaligen Wohnort ankommt. Es ist wie eine Lotterie und auch nicht kostenlos. So verliert man das Interesse an der Schweizer Demokratie.
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    Ismet Vural, Çanakkale-Dardanel, Türkei 28.03.2020 à 13:55
    Die Abstimmungsunterlagen treffen meist kurz nach dem Abstimmungsdatum ein... Die Leistung der Postämter im Ausland müssen nicht mit denjenigen der schweiz verglichen werden, die sind "obsolet".
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    Alfred Steiner, Sri Lanka 28.03.2020 à 11:27
    Man muss das Ganze auch noch im Zusammenhang sehen, dass wir Auslandschweizer kein Bankkonto mehr haben dürfen. Allerdings nicht alle, denn es gibt so findige Köpfe, die geben einfach die Adresse eines Verwandten, als Korrespondenzadresse an. Solange das niemand bemerkt, gehöre ich zu denen, die inzwischen viel Geld verloren habe, wegen des fehlenden Kontos in der Schweiz. Das Interresse sinkt einfach immer mehr, da das mit der Abstimmerei nun auch nicht mehr funktioniert. Ich bin vor 16 jahren ausgewandert und schon dazumal hat man über die Einführung von E-Voting gesprochen.
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  • user
    David Bernhard, England 28.03.2020 à 08:48
    Es gab neben dem System der Post, das Mängel aufwies, ein zweites System, das unter der Leitung des Kantons Genf entwickelt wurde. Soviel ich weiss, folgten die genau dem Prinzip "Sicherheit vor Tempo" aber das Projekt wurde aus Kostengründen eingestellt. Wenn man die Idee wieder aufnehmen wollte, müsste man nicht bei Null beginnen sondern könnte dort ansetzen, wo Genf aufgehört hat.
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  • user
    Monique Ben Am, Israel 28.03.2020 à 05:05
    Sagen Sie doch lieber gleich, dass wer nicht in der Schweiz wohnt, auch nicht mitbestimmen sollte. Wäre ehrlicher und hat zugegebenermassen sogar seine Rechtfertigung.
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      Peter Fässler, Vientiane, Laos 30.03.2020 à 10:17
      @Monique Ben Am

      Ich bin da nicht ganz mit Ihnen einverstanden, was einen Stimmrechtsentzug rechtfertigen würde. Ich zahle heute noch gerne und freiwillig, nach 35+ Jahren, in schweizerische Sozialsysteme ein, bin dort unbillig auf eigenen Wunsch haftpflich- und krankenversichert, bleibe weiterhin "nur" Schweizer, obwohl ich die Nationalität meiner zweiten Heimat schon seit Jahrzehnten hätte beantragen können.

      Das Thema hier ist nicht die Berechtigung, sondern das sture, konstante Abwehren von zwischenzeitlich stinknormaler Technologie. Würde alles elektronisch aus der Schweiz verschickt, würde es die Kantone und Gemeinden finanziell wesentlich entlasten; keine Druckkosten, keine Versandkosten und keine Verspätungen. Ob dann die ausgefüllten Stimmunterlagen rechtzeitig die Schweiz erreichen, ist eine andere Thematik und nicht mehr ein Schweizerproblem, aber man würde 50% der Zeit sparen.

      Die Fünfte Schweiz, mit gut 20% der Gesamtbevölkerung, ist ein relevantes Stück des Wählerkuchens; dafür hat man in Bern sogar damals einen Botschafter Berlin damit beauftragt. Er war aber auch nur Wasserträger und nach fulminantem Auftritt in Bangkok hat man weder von ihm noch seinen Versprechen jemals wieder etwas gehört.

      Der grosse Teil der Auslandschweizer sind auch weiterhin, wenn auch mit möglicherweise erweitertem Horizont, der Schweiz und ihren Anliegen wohlwollend und freundlich gesinnt und wenn das Elektorat ein Auslandsstimmrecht bestimmt und einführt, dann ist dies bestmöglichst umzusetzen und nicht, wie durch Bundeskanzler Thurnherr und Konsorten, auszubremsen mit wirklich fadenscheinigen Ausflüchten und Begründungen.
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    Immer Markus, Philippinen 28.03.2020 à 04:57
    Man spürt es deutlich! Da ist kein Wille zu einer Änderung oder Verbesserung vorhanden. Ist ja klar: Die CH-Parteien haben sich in ihren "Gärtchen" etabliert, fechten Scheingefechte aus, täuschen, lügen und verkaufen die Nation an die EU. Ich wette in den Hinterzimmern wird bereits darüber diskutiert, wie man der 5. Schweiz engültig den Garaus machen könnte... (Aberkennung des Bürgerrechts, bzw. nicht Anerkennung von Doppelbürgerschaften).
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  • user
    Friedel Leopold Paierl, Phetchabun, Thailand 28.03.2020 à 04:44
    Einen schönen Gruss aus Thailand! - Ich bin total für e-Voting, weil die Post hier so langsam ist, dass ein Antwortkuvert nicht rechtzeitig in der Schweiz eintrifft. Eigentlich schade, aber aus diesem Grund verzichte ich vorläufig bei Abstimmungen teilzunehmen.
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    • user
      Willi Vollmer, Jomtien, Thailand 27.04.2020 à 04:57
      Lebe auch in Thailand und bekomme die Unterlagen immer erst nach der Abstimmung.
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    Peter Fässler, Vientiane, Laos 28.03.2020 à 00:29
    Bundeskanzler Walter Thurnherr selber erklärt, auch er stimme jeweils brieflich ab, weil das schnell geht und sehr praktisch ist – wenn man nicht sehbehindert ist oder im Ausland lebt.

    Letzteres ist absoluter Hohn; diesen Bundeskanzler müsste man eigentlich nur schon wegen dieser Aussage abkanzeln! Eine selten arrogante Aussage dieses Abstimmungstechniker-Halbgottes. Seit nunmehr bald ZWANZIG Jahren "pröbelt" man (nicht näher spezifiziert) daran herum. Ich möchte nicht wissen, wieviele Millionen Steuerfranken da schon buchstäblich verbraten wurden.

    Seit Jahrzehnten bieten Banken topverschlüsselte und gesicherte Transferelektronik an, mit welcher sich Millionen von Franken per Tastendruck verschieben lassen. Die Datenschutzsicherheit ist gewährleistet, obwohl bei Banken die Motivation des Betruges wohl wesentlich höher sein dürfte als bei einer Abstimmung, z.B. beim Thema Sommerzeit und Anpassungsfähigkeit des Viehs.

    Im gewohnten Bundeshauspluralismus ist bitte Thurnherr und Konsorten ausrichten, dass man mindestens einen Weg elektronisch (d.h. der Versand der Unterlagen) ausführen könnte; so geschieht es bei uns in Hinterindien mit Kreditkartenrechnungen aller Anbieter schon seit Jahren.

    Geht schneller, kostet weder Druck- noch Versandkosten und hat bis heute 100% fehlerfrei geklappt. Man kann ja auch nur den Stimmrechtsausweis elektronisch verschicken, ausdrucken, unterschreiben und, mit vom Internet heruntergeladenen Wahlzettel an die zuständige Gemeinde zurückschicken. Auch die gesamten Unterlagen dazu könnten vom Internet runtergelassen werden.
    Wer das nicht will, kann ja dann auf eigenen Wunsch/Gefahr auf Verspätung immer noch den ganzen Ablauf manuell per Briefpost bestellen.

    Aber eben, 20 Jahre pröbeln garantiert ein regelmässiges, langes Einkommen. Denen fehlt der sanfte Druck von hinten ins Kreuz, damit es "fürschi ghat"! Hier könnte die fünfte Schweiz massiv profitieren und die Schweiz wäre federführend im Standardsetzen eines Öffentlichkeitssektors und liesse sich allenfalls an andere Länder für deren Bedürfnisse verkaufen. Nur mit Galionsfiguren wie Thurnherr wird das wohl nichts, leider.
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  • user
    Peter Kläusli, Cape Town, Südafrik 27.03.2020 à 22:46
    Wir haben es aufgegeben, da die Abstimmungsunterlagen meist kurz NACH dem Abstimmungssonntag eintreffen. Wir leben in Südafrika, und hier ist es schon eine Leistung, wenn ein Brief überhaupt seinen Weg findet. E-Voting wäre für uns der einzige Weg, um überhaupt an einer Abstimmung teilnehmen zu können.
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  • user
    Katharina Campana, Kitchener, Ontario, Kanada 27.03.2020 à 21:58
    Nach langen Jahren mit e-Voting, vermisse ich es sehr, online abzustimmen. Sicherlich wird es Leute geben, die nicht mehr per Post stimmen werden, weil nun Frankierungskosten mitspielen... Freue mich, wenn das e-Votng wieder eingeführt wird.
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