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Le Conseil des Suisses de l’étranger veut une plus large participation politique de la «Cinquième Suisse»

20.10.2023 – Smilla Schaer + Marc Lettau

Lors de son assemblée du mois d’août, le «Parlement de la Cinquième Suisse», ou Conseil des Suisses de l’étranger, s’est demandé comment la participation politique des Suisses de l’étranger pourrait être améliorée. Un groupe de travail a été constitué pour trouver des réponses.

Dès le début de leur assemblée du 18 août 2023, les 89 délégués du Conseil des Suisses de l’étranger (CSE) ont eu l’occasion de se réjouir. Deux jours avant la séance du «Parlement de la Cinquième Suisse», le Conseil fédéral avait en effet décidé que les Suisses de l’étranger possédant le droit de vote dans les cantons de Bâle-Ville, de Saint-Gall et de Thurgovie pourraient utiliser le nouveau système de vote électronique de la Poste suisse et ce, dans le cadre des élections fédérales du 22 octobre 2023. Ce système d’e-voting sera donc mis sérieusement à l’épreuve, dans la mesure où les élections sont bien plus complexes que les votations, qui sont tranchées par un simple oui ou non. Pour le CSE, qui est l’organe suprême de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE), le vote électronique permettra aux Suisses de l’étranger d’exercer plus facilement leurs droits politiques et renforcera leur participation aux scrutins. On ignore encore quels autres cantons souhaiteront adhérer dès 2024 aux nouveaux essais de vote électronique.

Accroître la participation politique

L’existence d’un système d’e-voting n’est pas suffisante en soi pour accroître de manière satisfaisante la participation politique de la «Cinquième Suisse»: telle est la conclusion d’un rapport à l’élaboration duquel ont participé des délégués du CSE et qui a été présenté à l’assemblée. À la fin de l’année 2022, seuls quelque 36 % des plus de 630 000 Suisses de l’étranger majeurs étaient inscrits au registre électoral. Et sur ces 36 %, un quart seulement en moyenne participe aux votations. Le rapport propose différentes mesures pour renforcer l’implication des Suisses de l’étranger dans la vie politique de la Suisse. Le CSE a par conséquent approuvé la création d’un groupe de travail permanent. Dans l’objectif d’augmenter la participation politique, ce groupe examinera de plus près dans quelle mesure les bases juridiques pourraient être améliorées. Le CSE souhaite à terme que la Confédération s’engage à soutenir les organisations qui contribuent à l’amélioration de la participation politique.

Par ailleurs, le CSE a déclaré son soutien à l’OSE, qui souhaite voir l’action des Suisses de l’étranger prise adéquatement en compte dans le nouveau Message culture de la Confédération. La réunion de Saint-Gall a également permis de souligner l’importance de la «présence éducative suisse à l’étranger», qui est assurée par les écoles suisses.

La «Cinquième Suisse» et la politique suisse

Les six participants à la table ronde organisée lors de l’assemblée du CSE à Saint-Gall ont tous mis en évidence des motifs pour lesquels il serait bon d’encourager les Suisses de l’étranger à participer à la vie politique de la Suisse et d’aplanir les obstacles: parce que les Suisses de l’étranger «apportent d’autres perspectives, qui sont précieuses pour toute la Suisse» (conseiller national Nicolas Walder, Les Vert-e-s, GE); parce que «la mobilité augmente et fait qu’il y a davantage de Suisses qui effectuent des séjours plus ou moins longs à l’étranger» (conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter, Le Centre, BL); parce qu’«il n’existe qu’un seul passeport suisse, et donc une seule citoyenneté suisse» (conseiller national Laurent Wehrli, PLR, VD); parce que les Suisses de l’étranger «sont parfois ceux qui connaissent le mieux la valeur de notre démocratie directe» (conseiller national Roland Büchel, UDC, SG); parce que la «Cinquième Suisse» montre «à quel point, à côté du vote électronique, l’identité électronique est importante aussi», tout comme «l’implication des jeunes» (Franz Muheim, PVL, Édimbourg, GB), et enfin: «parce que les décisions politiques prises en Suisse concernent tout le monde, y compris les Suisses vivant à l’étranger, et y compris les étrangers établis en Suisse» (Fabio Molina, PS, ZH), raison pour laquelle «il serait bon d’en impliquer un aussi grand nombre que possible dans les prises de décisions démocratiques».

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