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L’e-voting moderne «est sans comparaison la meilleure de toutes les solutions envisagées jusqu’ici»

11.08.2023 – Marc Lettau

Dans le débat politique sur le vote électronique, les questions de sécurité figurent au premier plan. Il en a été de même lors de la rencontre entre l’intergroupe parlementaire «Suisses de l’étranger» et le Chancelier fédéral Walter Thurnherr, initiée par l’Organisation des Suisses de l’étranger.

En mai, près d’un mois avant les votations populaires du 18 juin 2023, des membres du Conseil national et du Conseil des États et le Chancelier fédéral Walter Thurnherr se sont penchés sur le vote électronique. Le moment tombait à pic, car le 18 juin, le nouveau système de vote électronique développé par La Poste suisse faisait l’objet d’un tout premier essai dans les cantons de Bâle-Ville, de Saint-Gall et de Thurgovie. Désormais, les résultats sont clairs: le système a réussi sa mise à l’épreuve. Au moment de la rencontre de l’intergroupe parlementaire «Suisses de l’étranger» initiée par l’Organisation des Suisses de l’étranger, la question était toutefois encore ouverte.

Walter Thurnherr: «Pourquoi ne pas miser sur ce procédé sûr?» Photo Danielle Liniger

Néanmoins, le Chancelier fédéral était déjà très confiant. «Il est vrai», a-t-il concédé lors de la rencontre, «que beaucoup de temps s’est passé depuis le gel des derniers essais d’e-voting en 2019». Mais selon lui, cette période n’a pas servi à rien: «Elle a permis de revoir le système de fond en comble, de tenir compte des critiques concernant les essais passés et de mettre sur pied un accompagnement scientifique.» De plus, a noté Walter Thurnherr, les exigences techniques liées à l’e-voting ont également été renforcées. Les mécanismes de contrôle intégrés, en particulier, sont fiables aujourd’hui. On peut vérifier si une voix a été enregistrée correctement dès que le vote électronique a eu lieu.

La discussion s’est tenue au Palais fédéral, mais la suite des opérations en matière d’e-voting est à présent l’affaire des cantons. Photo Danielle Liniger

Certains étaient sceptiques, et le sont toujours. Ainsi, lors de la rencontre, le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC, VS) a proposé de résoudre le problème incontesté des citoyens de la «Cinquième Suisse» «de manière progressive et partielle», par exemple en leur envoyant leurs documents de vote par voie électronique (avec un retour du bulletin par courrier postal). Le Chancelier fédéral lui a opposé qu’une telle «pré-expédition» serait fragile, vulnérable et poserait moult problèmes. «Le système d’e-voting qui existe à présent», a-t-il souligné, «est sans comparaison la meilleure de toutes les solutions envisagées jusqu’ici». Raison pour laquelle, à la fin, il se pose toujours la même question: «Pourquoi ne pas miser sur ce procédé sûr?»

Walter Thurnherr estime aussi que ce système de vote électronique est meilleur et plus sûr que l’idée émise par le conseiller national Andri Silberschmidt (PLR, ZH), qui consiste à acheminer le bulletin de vote par courrier diplomatique. Et il conclut: «Ce système moderne d’e-voting est bien plus sûr que le vote par courrier auquel nous nous fions, et plus sûr que les applications d’e-banking ordinaires que nous utilisons tous les jours.»

Ce système moderne d’e-voting est bien plus sûr que le vote par courrier auquel nous nous fions, et plus sûr que les applications d’e-banking ordinaires que nous utilisons tous les jours.
Walter Thurnherr Chancelier fédéral

Elisabeth Schneider-Schneiter (Le Centre, BL), coprésidente de l’intergroupe parlementaire, a fait remarquer que l’extension du nouvel essai d’e-voting à d’autres cantons ne dépendait pas des autorités fédérales. Les votations sont organisées par les cantons, a-t-elle noté, et par conséquent la décision leur revient. Elle rejoint le Chancelier fédéral sur un point: si les Suisses de l’étranger faisaient part de leur intérêt pour le vote électronique à leurs cantons, ils les mettraient ainsi sous pression et pourraient accélérer les choses.

Walter Thurnherr, pour sa part, a souligné que la Chancellerie fédérale n’exercerait aucune pression sur les cantons. La décision de participer à de nouveaux essais de vote électronique n’appartient qu’à eux: «Nous ne nous livrons à aucune pression ou propagande, mais veillons à la transparence de l’information».

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Commentaires :

  • user
    Jean-Marie GREGOIRE, Plougrescant, France 24.01.2024 à 13:40
    J'attire votre attention sur le vote par correspondance. Actuellement en France, le coût de l'envoi par la poste est de 4€15 le poids étant de 23gr. Compte tenu de ce coût qui augmente chaque année, il me semble urgent de mettre en place le vote par internet.
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  • user
    Jörg Rohrer, Deutschland 17.08.2023 à 11:06

    Leider wird beim Jubeln ums E-Voting nicht darauf hingewiesen, dass auch die Schweizer Softwareexperten das Gates-Virus haben. Heißt Anmeldungen über IOS sind nicht möglich, da sich die Programmierenden nur auf Microsoft fixieren. Das Problem gab es früher im Deutschen im Digitalen auch, es wurde über Signaturschlüssel und Zentralserver gelöst. Meine Bitte: Zwingt die Programmierenden immer, die Systeme auch auf Apple-Tauglichkeit zu testen.

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      Ernst MOSER, Ceglie Messapica, Italie 04.10.2023 à 17:05

      Effectivement, les compatibilités avec iOS et les autres principaux langages informatiques doivent être garanties obligatoirement.


      Avec mes salutations distinguées

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