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Actulité Zürcher Kantonalbank août 2023

Blog Banque Cantonale de Zurich 15 août 2023

S’expatrier: comment s’installer avec succès en Afrique du Sud


Günter et Claudia Nerlich ont réalisé un rêve en émigrant en Afrique du Sud: une maison indépendante du réseau public d’électricité et d’eau.

Claudia et Günter Nerlich vivent en Afrique du Sud depuis près de 20 ans. Ces expatriés y ont déjà vécu beaucoup de choses et ont monté avec succès une entreprise. Après 18 ans passés dans la grande ville de Johannesburg, ils se sont lancés dans un nouveau projet à la campagne. Ils ont construit une maison autosuffisante grâce à l’énergie solaire et à des réservoirs d’eau de pluie – ce qu’on appelle une maison «zéro énergie». Dans cette interview, ils nous livrent des conseils sur l’expatriation et sur la manière dont les différentes cultures peuvent constituer un facteur de réussite. Pour les questions financières, ils ont pu compter sur la Banque cantonale de Zurich et sur le savoir-faire de leur conseillère Vanessa Seidmann.

Monsieur et Madame Nerlich, vous vivez depuis de nombreuses années en Afrique du Sud. Quel souhait avez-vous ainsi réalisé?

Günter Nerlich (GN): Nous voulions refaire notre vie dans un nouveau pays et y relever de nouveaux défis pour la deuxième moitié de notre vie.

Quel a été le plus grand obstacle initialement rencontré en Afrique du Sud?

GN: Cela a certainement été les nouvelles langues. Outre les langues indigènes, l’afrikaans et l’anglais sont les principales langues nationales. Avant de quitter la Suisse, ma femme et ma fille ne parlaient que l’allemand et pas du tout l’anglais. Pour notre fille, s’adapter à un nouveau système scolaire a également été un grand défi. A 13 ans, cela représente un changement énorme. Il ne faut pas non plus sous-estimer la construction d’un nouveau cercle d’amis et d’un réseau de soutien.

On sait que le taux de criminalité est très élevé en Afrique du Sud. Comment gérez-vous cela?

GN: C’est effectivement un gros problème pour la société sud-africaine. Personnellement, cela ne nous affecte pas au jour le jour. Le problème varie fortement en fonction de la situation et de l’emplacement géographique. Mais il est recommandé d’adopter certaines règles de comportement dans certaines situations. Après 18 ans à Johannesburg, nous vivons maintenant dans la ville plutôt tranquille et rurale de Clarens, dans l’est de l’Etat libre, où le taux de criminalité ne constitue pas un sérieux problème.

Quelles différences constatez-vous avec la Suisse dans le domaine bancaire?

GN: En Afrique du Sud, les opérations bancaires sont plutôt axées sur les transactions, et le mobile banking et l’e-banking jouent un rôle prépondérant. Par ailleurs, tout le monde n’effectue pas ses opérations bancaires de manière traditionnelle. Environ 20% de la population sud-africaine ne dispose pas encore d’un compte bancaire pour diverses raisons. De ce fait, une part considérable des flux financiers passe par d’autres canaux hors du système bancaire. Mais en principe, nous disposons des mêmes possibilités techniques et des mêmes produits qu’en Suisse en termes de fonctionnalité.

Madame Nerlich, avec votre mari, vous avez créé avec succès une entreprise spécialisée dans l’informatique dans un pays étranger. Quelles sont les différences culturelles qui se sont fait sentir?

Claudia Nerlich (CN): L’origine culturelle, l’appartenance religieuse et le niveau de formation sont ici très divers par rapport à la situation en Suisse. La capacité d’une entreprise à gérer et à tirer parti de cette diversité est un facteur de réussite décisif. Dans le monde professionnel en Afrique du Sud, l’attitude vis-à-vis du travail et des horaires est en outre plutôt décontractée. Par exemple en ce qui concerne la ponctualité. Les Suisses ont sans doute inventé la montre, mais les Africains ont inventé le temps – qui est parfois un concept tout à fait relatif. L’aspect social ne doit pas non plus être négligé dans une entreprise. C’est pourquoi nous allumons volontiers le «braai», le barbecue, le vendredi midi et passons l’après-midi dans l’entreprise à manger et à boire. Cela permet de souder les esprits et les membres de l’équipe. (Rires)

Avez-vous un conseil à donner sur la manière de collaborer avec succès avec d’autres cultures?

CN: Le respect absolu et la compréhension des caractéristiques culturelles de chacun sont pour nous des conditions indispensables. Ces principes permettent de créer une culture d’entreprise et de travail commune.

Vous êtes en train de mener à bien un projet important: la construction d’une «house zero», une maison zéro énergie. Une telle maison doit pouvoir couvrir ses propres besoins en énergie. Qu’est-ce qui a motivé ce projet? 

CN: La situation en matière d’énergie et d’infrastructures en Afrique du Sud peut être qualifiée de plutôt précaire. Ici, à Clarens, notre lieu de résidence, les infrastructures de distribution d’eau et d’électricité sont très délabrées. Le manque d’entretien, le manque d’investissement et la corruption ont malheureusement conduit à cette dégradation au cours des deux dernières décennies. De plus, nous souhaitions depuis longtemps passer à des pratiques plus durables. A l’avenir, nous vivrons «hors réseau», indépendamment des réseaux publics tels que l’électricité, l’eau, etc.

Quels étaient les défis à relever et quel est maintenant votre degré de satisfaction face aux résultats? 

GN: Ce que cette nouvelle façon de vivre et d’habiter nous apportera est encore un peu dans les étoiles. Mais nous croyons fermement que nous atteindrons notre objectif: plus de durabilité et d’indépendance grâce à l’utilisation de nouvelles technologies. Le plus grand défi a été et reste de trouver le partenaire adéquat pour la réalisation d’un tel projet. De plus, un tel projet de construction dure beaucoup plus longtemps ici en Afrique du Sud que la construction d’un nouveau bâtiment conventionnel. Il faut également en tenir compte.

Quels sont les trois conseils les plus importants que vous donneriez à d’autres personnes qui s’expatrient en Afrique du Sud?

CN: Premièrement: ne pas avoir peur du contact avec le pays, les gens et la culture. Deuxièmement: oublier parfois un peu le perfectionnisme suisse. Avec un peu de patience et de calme, tout s’arrange. Et troisièmement: persévérer! Les débuts sont toujours difficiles.

Banking pour les Suisses de l’étranger: un morceau de patrie

Madame Seidmann, qu’est-ce qui vous plaît le plus dans les opérations à l’étranger et en quoi le Private Banking International se distingue-t-il des opérations en Suisse?

Pour moi, ce sont les histoires uniques de nos clients et leurs expériences avec d’autres cultures. J’ai moi aussi été une Suissesse de l’étranger et j’ai vécu en Chine et à Hong Kong. En échangeant avec mes clients, j’ai toujours l’impression de me replonger dans cette époque magnifique et riche en expériences. Grâce à notre offre, nous permettons aux Suisses de l’étranger de garder un morceau de leur patrie et leur offrons notre aide là où la plupart des banques ne le font plus. 

Vous avez également de l’expérience dans les projets immobiliers. En tant que conseillère à la clientèle, comment comprenez-vous un projet tel que celui de la famille Nerlich?

Au départ, il y a une vision et le désir de concrétiser ses rêves. Mais cela ne suffit pas toujours. Un tel projet implique toujours de nombreuses émotions et un investissement en temps. Savoir que l’on peut compter sur les bons partenaires – qu’il s’agisse d’une entreprise de construction, d’ouvriers ou même d’une banque qui aide à financer le projet – donne la confiance nécessaire pour se réjouir de la réalisation et du résultat final.

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