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Courrier des lecteurs

14.08.2014

Ecopop et les Suisses de l’étranger

L’affirmation sur l’initiative Ecopop dans l’éditorial de la «Revue Suisse» de juin, selon laquelle des Suisses de l’étranger ne pourraient plus revenir dans leur pays d’origine une fois le contingent atteint, n’est, nonobstant un certain scepticisme quant à l’initiative, pas correcte en ces termes absolus. Ce sont en principe les dispositions de la Constitution qui s’appliquent – et continueront de s’appliquer à l’avenir – en la matière. Elles garantissent aux Suisses en tout temps un retour dans leur patrie. Le Conseil fédéral souligne dans son message que l’élaboration des dispositions d’autorisation tient compte des garanties offertes par la Constitution, par exemple à l’art. 24 al. 2. Le texte de l’initiative n’interdit pas de distinguer les Suisses des étrangers. Et comme il doit être permis en tout temps aux Suissesses et aux Suisses de rentrer en Suisse, en cas d’acceptation de l’initiative, le «contingent du solde migratoire» pour les étrangers dépendrait alors aussi du nombre de Suisses rentrant dans leur pays.

Jean-Marc Crevoisier, Chef de l’information, DFAE

Alarmisme

Le commentaire de l’éditorial sur l’initiative Ecopop est alarmiste et infondé. Aucune initiative ne peut supplanter le droit constitutionnel fondamental selon lequel tout titulaire d’un passeport suisse peut en tout temps s’établir en Suisse. Dans le pire des cas, tout tribunal qui se respecte interviendrait. La gestion de l’immigration est un pan important pour la souveraineté d’un pays. La livrer aux négociations témoigne d’une politique catastrophique. L’immigration est l’affaire de l’État et doit être au service du pays. Les pays traditionnels d’immigration le savent depuis longtemps et l’appliquent en conséquence.

Matt Frepp, Toronto, Canada

On aura perdu 42 ans

Qui se souvient du Club de Rome et de son rapport «Halte à la croissance» (Limits to Growth) publié en 1972 ? Il n’était pas rédigé par des extrémistes, mais comme il dérangeait tout le monde, on l’a enterré. Si l’initiative Ecopop est votée, on aura juste perdu 42 ans, la Suisse et le reste du Monde. Sinon…

Bruno Studer, Sanary-sur-Mer, France

«Ce sont toujours les autres qui sont de trop»

Après le succès des forces nationalistes aux élections européennes, la polémique politiquement correcte de la «Revue Suisse» contre l’initiative Ecopop n’a pas lieu d’être. D’autant que notre Conseil fédéral n’a pas l’intention d’appliquer l’initiative contre l’immigration de masse acceptée par le peuple. La pression doit donc encore s’intensifier. Après qu’environ un quart des Européens se sont exprimés contre l’orientation politique actuelle de l’UE, la Suisse peut tranquillement abandonner la voie bilatérale des vassaux bruxellois des États-Unis: le Gouvernement suisse devrait enfin de nouveau lutter pour des accords d’intérêt national au lieu de s’orienter en fonction des commissions de Bruxelles, qui restent faibles et dépendent des ­lobbies.

Jean-Pierre Voiret, ing. EPF, Calw, Allemagne

Décision réaliste et clairvoyante

Bon nombre de requêtes relèvent d’une «question de goût» ou d’un point de vue. En revanche, en ce qui concerne l’immigration (largement) illimitée et la surpopulation (qu’elle entraînerait), il ne s’agit pas que de qualité de vie, mais bien davantage d’une sérieuse menace pour la simple survie. Comme partout, il faut savoir raison garder; si nous ne tenons pas compte de ce principe, alors non seulement notre bien-être psychique – et par conséquent aussi physique – chancellera, mais en outre, la marge de manœuvre nous permettant d’assurer notre minimum vital en temps de crise se réduira comme peau de chagrin. Face à la croyance utopique d’une croissance économique sans fin, à l’augmentation des rendements et à la richesse matérielle, s’impose la réalité d’une augmentation de la destruction et de la pollution de l’environnement, du stress et, dès lors, d’une multiplication des maladies. A nous de voir la réalité telle qu’elle est, de l’accepter et d’éviter le pire en prenant ­le plus tôt possible la bonne ­direction.

Vital Scherrer, S. Jorge, Portugal

Mauvais goût

Symbolique, la photo de couverture du 2e numéro de la «Revue Suisse»? Mon œil! Cette image incarne la soumission et la défaite. Révoltant, dégradant et de mauvais goût! Et ensuite? Un jodel symbolique à la gloire de l’UE?

Armin Kunkler, Bonifay FL, ÉTATS-UNIS

Lecture recommandée

Chères Suissesses, chers Suisses et autres lecteurs du monde entier, en particulier de France et d’Allemagne: je suis parfois consterné à la lecture des lettres du courrier des lecteurs de la «Revue Suisse»; aussi, en tant que Hongrois démesurément helvétisé, je me permets de vous recommander mon opuscule «Helvetismen – Deutsches Kulturwörterbuch der Schweizerischen Eidgenossenschaft» [«Helvétismes – dictionnaire culturel germanophone de la Confédération suisse»], qui vous fera découvrir véritablement et concrètement quel trésor la Suisse possède et représente. Il vous permettra également de comprendre les résultats des votations sans interprétation erronée. Dans le plus grand respect du peuple suisse. 

László Ódor, professeur, Budapest

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